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Les artisans miniers à l’école des bonnes pratiques

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  • Au cours d’une formation organisée par l’ANEEMAS en partenariat avec l’Ecole des Mines de Niamey
  • L’utilisation du mercure sur la santé de l’utilisateur et sur l’environnement. Il pollue l’eau, l’air, le sol, les animaux, les poissons, il détruit tout l’écosystème aux alentours du site

L’artisanat minier occupe environ 2 millions de burkinabé de façon direct et 5 millions de façon indirect. Il comporte pour la plupart du temps plusieurs risques aussi bien sur l’environnement que sur la vie des artisans miniers. Suite à un tel constat, l’Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations Minières Artisanales et Semi-mécanisées (ANEEMAS) dans le cadre de sa mission d’encadrement a initié une formation sur les bonnes pratiques de l’artisanat minier du 1 au 2 décembre 2022 à Ouagadougou. Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’Ecole des Mines, de l’Industrie et de la Géologie de Niamey (EMIG). Selon le Directeur de l’ANEEMAS, Jacob Ouédraogo : « Le partenariat consiste à une série de formations jusqu’en 2024 pour espérer changer le visage de l’artisanat minier au Burkina Faso ». Actions des Journalistes sur les Mines au Burkina Faso (AJM-BF) a pris part à cette formation.

La formation a été assuré par le Dr El Hadj Daou Ibrahim Brahim, et Boukari Harouna qui sont des enseignant chercheur de l’EMIG. de Niamey

La formation a été assuré par le Dr El Hadj Daou Ibrahim Brahim, et Boukari Harouna qui sont des enseignant chercheur de l’EMIG. Il est ressorti de cette formation que l’usage abusif des dynamites dans les galeries est très dangereux. Le formateur Dr El Hadj Daou Ibrahim Brahim a plutôt recommandé l’usage des « Emultions » qui sont moins sensibles aux chocs. L’usage de la dynamite met en danger la vie des artisans minier, parce qu’elle dégage des gaz très dangereux à savoir le monoxyde de carbone et l’oxyde d’azote, d’où la nécessité de bien aérer les galeries.

Dr El Hadj Daou Ibrahim Brahim s’est aussi appesanti sur l’impact lié à l’utilisation du mercure sur la santé de l’utilisateur et sur l’environnement. L’usage du mercure pollue l’eau, l’air, le sol, les animaux, les poissons, il détruit tout l’écosystème aux alentours du site. Le mercure respiré créé une intoxication par le mercure appelé hydrargie ou hydrargyrismes. Le contact du mercure avec le corps humain créé des lésions des centres nerveux (tremblements, difficulté d’élocution). Il a par ailleurs donné des pistes de solution pour éviter ces désagréments. Il préconise l’usage d’un alambic ou retorde pour récupérer le mercure évaporé par condensation afin de le réutilisé plus tard. Cette méthode présente un double avantage environnemental et financier, à savoir la réduction de la pollution, et la réduction de la quantité de mercure utilisé. Ce dernier a plutôt recommandé l’usage du cyanure qui pollue moins que le mercure.

Pendant cette formation, il a été aussi question de la formalisation des artisans minier qui ne sont pas regroupés en une structure centrale. Cette formalisation revêt plusieurs dimensions dont la dimension juridique, institutionnelle, financière socio-politique et géoenvironnementale. Les participants n’ont pas manqué de partager leurs préoccupations notamment sur l’acquisition d’espaces pour travailler.

A l’issue de cette formation la mise en place d’un conseil national des artisans miniers a été initiée par les artisans miniers venus nombreux à la formation. Un noyau de participant va travailler à formaliser l’organisation pour mieux défendre les intérêts des artisans miniers.

Rachid Ouédraogo

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