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Renonciation du permis minier par Konkera SA : Les principales raisons

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L’adoption par le conseil des ministres du 16 mars 2023, du décret portant renonciation du permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or de la société Konkera SA dans la commune de Batié, province du Noumbiel, région du Sud-Ouest est la fin d’un long processus qui confirme les difficultés que la société Centamin Burkina Faso a éprouvé pour exploiter le site.

Le gouvernement burkinabè a octroyé le permis d’exploitation industrielle de grande mine d’or à la société Konkera SA, dans la commune de Batié, province du Noumbiel, région du Sud-ouest le 05 mars 2015 par le décret N°2015-227/PRES-TRANS/PM/MME/MEF/MERH (Crise entre orpailleurs et policiers à la mine de Konkera : un mort et 4 blessés | Mines Actu Burkina). Le permis couvre une superficie de 64,34 Km2 avec une durée de 20 ans mais peut être renouvelé par période consécutives de 5 ans jusqu’à épuisement des gisements dans les limites du périmètre. Le permis, situé à 450 Km de Ouagadougou était détenu par la société Ampella Mining qui l’a cédé à Centramin. Il était prévu la construction d’une mine à ciel ouvert, la construction d’une usine de traitement, d’une unité de maintenance, d’une centrale électrique, des routes internes, d’un barrage d’une capacité de 1,5 millions de mètres cubes, etc.

Cependant, Konkera SA a eu du mal à démarrer les travaux de construction de la mine à cause du retard pris dans les travaux technico-économiques de finalisation du plan de développement du projet. Ce retard a impacté sur la levée des fonds sur le marché financier international. Une autre difficulté rencontrée par Konkera SA est le retard pris par l’Etat pour signer la convention minière. En effet, la convention minière a été signée le 26 février 2019, soit 47 mois après l’octroi du permis d’exploitation alors que le décret qui régit la gestion des autorisations et titres miniers indique que la convention minière doit être signée au plus tard 6 mois après l’octroi du permis.

Une autre difficulté de ce projet minier est la limitation des ressources financières consacrées à l’activité d’exploration. Au regard de toutes ces difficultés, la société a décidé de se séparer d’une partie de son personnel en attendant que la situation s’améliore.

Dans l’attente de résoudre ses problèmes de levée des fonds, plusieurs investisseurs se sont intéressés au permis avant de renoncer. Au regard du retard observé dans la construction de la mine, le gouvernement a mené plusieurs réflexions dans le sens du retrait du permis parce que Konkera SA n’a pas respecté les délais impartis pour la construction de la mine.

Les difficultés de Konkera SA ne s’arrêtent pas là. La mine a toujours eu une cohabitation difficile avec les orpailleurs installés sur le périmètre de la mine. La dernière date du 29 novembre 2022. Des échauffourées entre les orpailleurs installés à la périphérie de la mine et la police chargée de la garde de la mine a des faits des victimes. Selon le point fait par le ministre Mines au conseil des ministres du 7 décembre 2022 : « Cet affrontement a malheureusement occasionné un mort et 3 blessés du côté des artisans miniers et la destruction des installations du site de la base-vie de la société minière Konkera SA ». 

Lors que le gouvernement envisageait le retrait du permis pour non-respect de la loi, Konkera SA a introduit une demande de renonciation qui a été examinée par la Commission nationale des Mines le 14 février 2023 avant de transmettre le dossier en conseil des ministres.

E k

#Mines_Actu_Burkina

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