- Objectif : endiguer le phénomène des Flux Financiers Illicites
- Et assécher les canaux de financement du terrorisme
- 50% des flux illicites ont pour source le secteur extractif
- Un atelier pour camper le décor
Les Flux financiers Illicites (FFI) impactent de façon négative le développement socio-économique des pays en voie de développement. C’est dans la perspective d’endiguer ce phénomène que le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractive au Burkina Faso (ITIE-BF) a initié, ce lundi 20 mars 2023 à Ouagadougou, un atelier de mesure des Flux Financiers Illicites dans le commerce international des produits miniers. Organisé par le Secrétariat permanent de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (SP-ITIE), l’atelier est une composante de l’étude entamée par la structure depuis fin 2022 sur les transactions illicites dans le secteur minier au Burkina Faso. Il s’est agit notamment de mettre en exergue les principaux facteurs qui alimentent les flux financiers illicites, les canaux utilisés, les pays de destinations et les mesures à envisager pour endiguer le phénomène.
L’atelier a été présidé par le ministre délégué auprès du ministre de l’Zconomie, des Finances et de la Prospective, chargé du budget, Fatimata Bako/Traoré. Il avait à ses côtés le Secrétaire Permanent de ITIE-BF Kanfido Onadja.
L’impact immédiat en termes de flux financiers illicites se traduit par un manque à gagner en termes d’hôpitaux, d’écoles et de routes réalisées. Selon Fatimata Bako /Traore, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, chargé du budget : « 50% des flux illicites en provenance d’Afrique ont pour source la fausse facturation dans le commerce international et plus de la moitié de ces flux financiers Illicites qui y sont liée, ont pour source le secteur extractif ».
Selon le Secrétaire Permanent de ITIE-BF Kanfido Onadja: « l’étude sur les flux financiers illicites est très importante pour le pays parce qu’elle nous permettra à l’issue de connaitre les différents échanges avec d’autres pays dans le domaine minier ». Il a poursuivi que cette étude est importante dans le contexte sécuritaire du Burkina Faso. Pour lui, certains groupes armés profitent du manque de suivi des flux financiers et utilisent le secteur extractif pour se ravitailler en armes et en vivres. Il a conclu son propos en indiquant que dans un contexte de lutte contre le terrorisme : « Il est cruciale d’identifier ces flux financiers illicites qui profitent aux groupes armées et de les assécher ».
En rappel cette étude a été entamée en fin 2022 et plusieurs activités ont déjà été réalisées dans ce cadre avec l’appui technique de la conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Un groupe de travail technique composé des différentes parties prenantes nationales qui disposent des données ou d’une expertise sur les FFI a été mis en place pour conduire l’étude.
Rachid Ouedraogo
#Mines_Actu_Burkina