- Selon le groupe d’experts international sur l’évolution du climat dans son rapport 2022
- Le défi de la limitation du réchauffement climatique a évolué
- A cause de l’augmentation de l’émission des gaz à effet de serre
- La nécessité d’une justice climatique et résiliente
Notre monde est en proie au réchauffement climatique aux catastrophes naturelles du faite de la pollution. Le niveau élevé de production de gaz à effet de serre et bien d’autres formes de pollution met en mal la survie de l’Homme et de la nature. C’est notamment dans un tel contexte que le Groupe d’Experts international sur l’Evolution du Climat (GIEC) a produit leur dernier rapport le 20 mars 2023, à Interlaken en Suisse. Ce rapport propose des solutions pour endiguer ce phénomène.
En 2018, le groupe d’Experts international sur l’Evolution du Climat (GIEC) soulignait que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C constituait un défi inédit. Cinq ans plus tard, ce défi a pris de l’ampleur avec l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre. La cadence et l’envergure des mesures prises jusqu’ici, tout comme les mesures planifiées à ce jour, ne sont pas suffisantes pour faire face au changement climatique.
A ce propos, le Président du GIEC, Hoesung Lee a déclaré qu’: «Une action climatique équitable et efficace portée à l’échelle planétaire réduira non seulement les pertes et les dommages infligés à la nature et aux populations, mais nous apportera aussi d’autres avantages».
Selon Aditi Mukherji membre du GIEC : «L’instauration d’une justice climatique est essentielle, car les populations qui contribuent le moins au changement climatique en subissent des conséquences disproportionnées». En effet : «Près de la moitié de la population mondiale vit dans des régions extrêmement vulnérables au changement climatique. Au cours de la dernière décennie, les décès dus à des inondations, des sécheresses et des tempêtes ont été 15 fois plus nombreux dans les régions très vulnérables», a-t- elle ajouté.
Que faut –il faire pour lutter contre ce fléau ?Selon le groupe d’experts international sur l’évolution du climat, la solution est claire: « il faut instaurer un développement résilient au changement climatique ». Il s’agit d’intégrer les mesures d’adaptation au changement climatique et les mesures permettant de réduire ou d’éviter les émissions de gaz à effet de serre, en optant pour des méthodes qui nous offrent d’autres avantages. A titre d’exemple, l’accès à des énergies et technologies propres est favorable à la santé, en particulier pour les femmes et les enfants. De même, l’électrification à faible émission de carbone ainsi que les déplacements à pied, à bicyclette et en transport public assainissent l’air, améliorent la santé, créent des emplois et favorisent l’équité. Ainsi, à elles seules, les économies de santé publique réalisées grâce à l’amélioration de la qualité de l’air seraient à peu près égales, ou peut-être même supérieures, au coût de la réduction ou de la suppression des émissions.
Plus la planète se réchauffe, plus l’instauration d’un développement résilient devient complexe. Selon le Président du GIEC Hoesung Lee : « Les choix que nous opérerons au cours des prochaines années seront décisifs pour notre avenir et celui des générations futures ».
Le rapport préconise le renforcement des mesures de politique générale qui ont fait leurs preuves et leur application à grande échelle. Elles pourraient réduire radicalement les émissions et œuvrer pour la résilience au changement climatique. L’engagement politique, la coordination des stratégies, la coopération internationale, la gestion responsable des écosystèmes et une gouvernance inclusive favorisent aussi très utilement une action climatique efficace et équitable.
En rappel le rapport 2022 du GIEC porte sur le fait que la responsabilité de l’Homme sur le réchauffement climatique est sans équivoque, le réchauffement climatique est sur le point d’atteindre +1,5°C, la hausse du niveau de la mer, l’inquiétante hausse des émissions de méthane., et sur la Baisse de l’efficacité des puits de carbone .
Le GIEC est un organisme intergouvernemental chargé d’évaluer la réalité, les causes et les conséquences du changement climatique en cours. Il a été créé en 1988 sous l’égide de l’Organisation Météorologique et du Programme des Nation-Unies pour l’Environnement à la suite d’une initiative politique internationale. Il convient de noter que les évaluations du GIEC fournissent aux décideurs de l’information scientifique pertinente, mais neutre, pour l’élaboration de politiques. Elles orientent les politiques nationales sur les changements climatiques et les négociations de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Rachid Ouedraogo
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