Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a rendu public son apport d’étude intitulé diagnostic sur la violence et le genre dans les mines au Burkina Faso. Publié avec l’appui du Projet d’Appui au Renforcement de la Gestion du Foncier et des Mines (PARGFM), le rapport analyse les violences basées sur le genre (VBG) dans les mines. Il explicite dans sa première partie, les grands concepts nécessaires pour mieux comprendre le phénomène des violences basée sur le genre.
Dans le rapport d’enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières de 2016, il ressort que dans le secteur minier, un nombre important de femmes et d’enfants travaillent dans les mines avec son corollaire de violences et de discriminations basées sur le genre.
« Le genre est une construction sociale, c’est un fait de culture qui se réfère au caractère social acquis et non biologique », peut-on lire dans le rapport.
La Convention pour l’Elimination de toutes formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) définit la VBG comme « tout acte de violence fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des préjudices ou des souffrances physiques ou psychologiques et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée ».
Un concept non moins important à comprendre est celui du « Gender maintream ». Le gender mainstreaming est : « la (ré)organisation, l’amélioration, l’évolution et l’évaluation des processus de prise de décision, aux fins d’incorporer la perspective de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux, par les acteurs généralement impliqués dans la mise en place des politiques ».
Selon ce rapport du ministère des Mines, l’histoire des VBG remontent aux origines des représentations et des constructions sociales imposées par la société. En effet, les pratiques coutumières comportent de profondes inégalités entre les hommes et les femmes. Le rapport explique qu’au Burkina Faso, les VBG existent du fait que la société est endocentrique avec une soixantaine d’ethnies qui placent la femme sous la tutelle de l’homme.
Rendu public le 19 octobre 2022, ce rapport fait un diagnostique complet des violences basées sur le genre dans les mines et dévoile les mesures prises pour y remédier.
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