L’Amical des Etudiants miniers du Burkina Faso (AEM/BF) a organisé un symposium ce vendredi 12 mai 2023 à Ouagadougou. Axé autours des thèmes ‘‘contexte sécuritaire au Burkina Faso : rôle et responsabilité des étudiants miniers’’ et ‘‘opportunité de stage et d’emploi dans les mines et carrières’’, ce symposium a pour principal objectif d’amener les étudiants à prendre conscience de la contribution qu’ils peuvent apporter dans le secteur minier dans un contexte d’insécurité.
Plus d’une cinquantaine d’opportunité de stage perdue par les étudiants et plus de 600 emplois perdus dans les sociétés de recherches ; à cela s’ajoutent un manque à gagner de 13 milliards de FCFA de recettes pour le budget de l’État. Ce bilan ne prend pas en compte la perte de nombreux investisseurs à cause de la fermeture de certains sites d’exploitation minier selon le Business analyst Cyril Zongo.
Face à ce constat alarmant, il explique comment les étudiants miniers peuvent apporter leur contribution dans ce contexte d’insécurité. Pour lui, ces derniers peuvent contribuer à s’informant. Il s’agit « d’aller sur les sites des sociétés minières pour voir les différents résultats enregistrés, suivre l’actualité », déclare-t-il. Il ajoute aussi que les étudiants doivent participer aux ateliers et conférences, adhérer aux associations en lien avec le secteur minier et visiter les sites et journaux spécialisés sur la question minière. Cela leur permettra de mieux comprendre le domaine et d’être les relais de transmission de bonnes informations auprès du grand public.
Le paneliste Cyril Zongo a ajouté que les étudiants miniers peuvent contribuer dans ce contexte d’insécurité en se formant. « Il faut mieux vous former car on dit souvent que les périodes de crise préparent de nouvelles opportunité », soutient-il. Selon lui, cette période d’insécurité ne doit pas être un motif pour les étudiants de baisser les bras. Au contraire, c’est durant cette période qu’ils doivent bien se former pour être plus résilients et compétents lorsque la crise prendra fin.
Concernant la formation, le vice-président de l’AEM/BF, Razack Zougmoré, explique que cela doit passer par l’adhésion à leur association car cette dernière, en collaboration avec les différentes institutions minières, offre des opportunités de formation aux étudiants membres. Il explique également qu’au regard de l’insécurité, l’AEM/BF a mis en place un projet d’artisanat minier pour permettre aux étudiants de s’impliquer davantage et de formaliser ce sous-secteur. A en croire ce dernier, cela va permettre aux étudiants d’apporter leurs connaissances dans ce secteur et de le professionnaliser. Ainsi ces étudiants seront plus résilients face à la fermeture des sites miniers.
Par ailleurs, les étudiants peuvent apporter leur contribution à travers le plaidoyer. C’est ce qu’explique Cyril Zongo en ces termes : « les étudiants peuvent jouer le rôle de porte-parole des sociétés minières (…). Si les sociétés minières sont touchées, se sont les étudiants qui perdent (les opportunités de stage et d’emploi) ». Cela consiste à porter les préoccupations des étudiants ou des sociétés minières auprès des institutions comme le ministère de la transition énergétique, des mines et carrières, etc. « Cela va permettre d’avoir par exemple des spécialistes pour former les étudiants dans les domaines adaptés aux profils prisés du moment », a laissé entendre le vice-président de l’AEM/BF.
L’Amical des étudiants miniers du Burkina Faso a été créé le 14 février 2021. L’organisation de ce symposium entre dans le cadre de l’organisation du forum national de l’étudiant minier qui se tient du 11 au 13 mai 2023.
#Mines_Actu_Burkina