- Ils reclament environ 8 milliards de FCFA de droits
- L’espoir repose sur la cession de la mine à Afro Turc
Les anciens travailleurs de la Société des Mines de Belahouro (SMB), qui a exploité le site d’Inata, ont appelé le 20 mai 2023, le gouvernement à se pencher sur le contentieux juridique qui les oppose à leur ex employeur au cours d’une assemblée générale. Ces derniers ont soutenu avoir introduit une requête auprès des autorités compétentes pour le règlement de leurs droits estimés à plus de 8 milliards de FCFA, conformément à une décision de justice rendue en leur faveur à la suite de leur licenciement. En rappel, c’est le 1er décembre 2020 que la Cour d’Appel de Ouagadougou a donné raisons aux ex-travailleurs d’Inata. La Cour avait condamné la société à payer près de 7,5 milliards FCFA aux ex-travailleurs sous la forme de droits, primes d’ancienneté, heures supplémentaires. La Cour d’Appel de Ouagadougou a confirmé le verdict du Tribunal de travail en date du 16 octobre 2019.
Les ex travailleurs de la mine d’Inata portent comptent sur la cession des actifs de l’Etat à la mine d’Inata au groupe afro Turk. Une cession actée le 1er mars 2023 par le gouvernement. « On était en discussion avec le syndic liquidateur qui nous avait rassuré (…) que si la cession se faisait, immanquablement les droits des travailleurs allaient être payés », a indiqué Maitre Bouba Yaguibou, avocat des ex travailleurs de la mine.
Selon l’avocat « certains ont vu leurs maisons retirées par les banques, d’autres sont dans des situations familiales de détresse ».
Il a par ailleurs insisté sur le fait qu’il se veut confiant quant à la suite du dossier « Nous pensons que notre gouvernement ne peut pas rester insensible, et va surement après avoir cédé la mine, procéder au règlement des droits des travailleurs ».
Pour rappel le 04 mai 2017, 443 travailleurs de la mine d’Inata se sont vu mis en chômage technique par leur employeur, la SMB. Face à cette situation, les employés se sont attachés les services d’un cabinet d’avocat pour défendre leurs droits. Ces derniers ont adressé en avril dernier, une correspondance à l’Etat à travers l’Agence Judiciaire de l’Etat (AJE) et sont toujours dans l’attente de réponse.
Synthèse de Rachid Ouedraogo
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