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Genre dans le processus ITIE : le Burkina Faso partage son expérience à la conférence de L’ITIE, à Dakar  

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La ville de Dakar au Sénégal a abrité du 13 au 15 juin 2023 la conférence mondiale de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE), sous le thème de la Transparence en transition.

Le 14 juin de 15h30 à 16H30, Elie KABORE, Directeur de Publication de minesactu.info et membre du Comité de Pilotage de ITIE-Burkina Faso a participé à un panel de l’Afrique francophone sur les innovations dans l’ITIE. Le thème de sa présentation : « Genre dans le processus ITIE au Burkina Faso ». Il avait à ses côtés, Jean-Jacques Kayembe, Coordonateur national de ITIE-RDC qui a présenté l’évaluation des obligations sociales et environnementales en RDC. Fourera Sotty Maiga, Présidente de l’Association des Femmes du Secteur des Industries Extractives du Niger (AFSIEN) et par ailleurs Coordinatrice Régionale de Women In Mining Of West Africa (WIMOWA) a souligné le rôle joué par les femmes dans un forum minier pour faire progresser le secteur minier africain. Florent Michel Okoko, Secrétaire national de ITIE-Congo a donné une communicatuion sur l’utilisation des données et la modélisation économique des entreprises dont ITIE-Congo en est l’auteur.

Dans son intervention sur le genre dans le processus ITIE au Burkina Faso, Elie Kaboré a présenté l’évolution des effectifs des femmes dans les industries extractives au Burkina Faso. Entre 2028 et 2020, cet effectif a connu une hausse progressive passant de 6,08% en 2018 à 8,23% en 2020.

Il a rappelé que suite à un plaidoyer de la société civile, à travers Publiez ce que Vous Payez (PCQVP) international, l’ITIE international a pris en compte du Genre dans la Norme ITIE 2019 dans 4 exigences. Dès lors, le Burkina Faso s’investit dans la promotion de la participation de la femme dans le secteur des industries extractives. Cette prise en compte au niveau national a été possible grâce à un cadre juridique et politique favorable à la participation de la femme au développement avec l’existence de lois, politiques sectorielles, instruments spécifiques. Dans la mise œuvre des exigences genre, des séances de disséminations des rapports ITIE ont été organisées exclusivement dédiées aux femmes. Les rapports ITIE ont été simplifiés et traduits systématique en langues nationales pour faciliter leur compréhension.

Comme acquis engrangés, la société civile du comité de pilotage a réussi à assurer la parité de ces représentants dans l’ITIE (4 femmes et 4 hommes). L’ITIE a mis en place une cellule genre pour faire avancer l’Exigence genre, les données sur les emplois dans les rapports ITIE sont désagrégées systématique selon le statut de l’employé (permanent ou contractuel), le niveau professionnel (cadre supérieur, moyen, agent, ouvrier), la nationalité de l’employé. Un autre progrès réalisé concerne la publication des informations sur le Genre dans l’ITIE par les médias.

La difficulté majeure au Burkina Faso dans la prise en compte du genre dans l’ITIE est l’instabilité de représentants de l’Administration publique parce que leurs représentants proviennent des personnes nommées à des postes. Il devient difficile d’apprécier les progrès dans la représentation de la femme du collège de l’Administration publique au GMP.

Les défis qui se posent au comité de pilotage de ITIE-Burkina sont de 3 ordres dont la documentation des efforts dans la mise du Genre au niveau de chaque collège (administration publique, secteur privé et société civile), la dynamisation de la cellule genre et le maintien de l’espace civique pour la libre expression de la société civile.

#Mines_Actu_Burkina

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