Le ministre de l’Energie, des Mines et des carrières, Simon Pierre Boussim a visité des sites d’exploitation illégales de carrières ce 28 juillet 2023 à Ziniaré. Objectif : amener ces exploitants à se conformer à la règlementation en vigueur en se formalisant.
« Nous sommes sortis sur les carrières car nous avons constaté que ce sont des substances d’une grande importance pour l’économie nationale mais qui sont souvent méconnues par beaucoup d’acteurs. Ces acteurs ne savent pas qu’il y a une règlementation qu’il faut respecter. C’est une manières d’inviter les exploitants à prendre connaissance des règlementations et de s’y conformer», a déclaré le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon Pierre Boussim.

Selon le ministre, cette formalisation va permette à l’État d’engranger des taxes et aussi permettre aux exploitants d’être mieux sécurisés. La formalisation permettra à l’État d’avoir un suivi pour ce qui concerne les exploitations des carrières, foi du ministre Boussim.
«On qualifie ces sites d’illégaux car elles ne sont pas en règle vis-vis de l’administration minière», affirme Arsène Tiendrebeogo, Directeur général des carrières. Il explique que la plupart des exploitants demandent des autorisations au niveau du ministère en charge de l’environnement ou auprès des collectivités locales et pensent être en règle. Mais à en croire le directeur général, tant que ces exploitants ne sont pas reconnus par l’administration en charge des mines, ils sont dans l’illégalité. Il pense que cette visite du ministre est une occasion pour les sensibiliser car bon nombre de ces exploitants pensent qu’ils sont en règle. En se formalisant, l’État peut les encadrer d’avantage et renforcer leur capaciter pour qu’ils puissent mieux exploiter ces sites pour que cela bénéficie à tous les Burkinabè, a estimé le ministère des Mines. «Ce sont des carrières qui ont beaucoup d’utilité ; et nous espérons qu’en les amenant à se formaliser, on peut d’avantage tirer profit de ces sites», a-t-il ajouté.
«En réalité, si nous arrivons sur un site, nous prenons attache avec le service des eaux et forêts (NDLR au niveau local). C’est eux qui nous facturent. Nous payons une facture à leur niveau avant de commencer. Nous nous entendons avec eux et ils nous délivrent une attestation. On pensait qu’on est en règle, a laissé entendre Amed Damiba, exploitant illégale d’une carrière.
Au total, 10 principaux sites d’exploitation illégales ont été dénombrés dans la région du plateau central. Sur la plupart des sites, en moyenne une vingtaine de camions de 6 ou 10 roues sortent de ces sites chargés de substances par jour. Les substances chargées dans ces camions sont utilisées dans la construction des bâtiments et des routes.
A ce jour, les autorités n’ont pas pu estimer le manque à gagner car elles ne disposent pas de données. De plus, les exploitants qui sont interrogés sur place affirment n’avoir aucune idée sur les prix auxquels sont vendus les chargements de ces camions. Ils confient que seuls leurs hauts responsables connaissent les prix.
Concernant les mesures que compte prendre son ministère, le ministre en charge des mines déclarent : « Nous prévoyons au besoin faire une opération spéciale pour les amener à se formaliser et après ceux qui vont refuser, on pourra sévir ».
Mais le ministre de l’Energie, des mines et des carrières Simon Pierre Boussim tient à rassurer les acteurs concernés que l’esprit de cette visite n’est pas de faire la police. C’est d’amener les gens à se formaliser pour qu’on puisse savoir qui fait quoi et où, afin de pouvoir les encadrer.
Y G
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