« A la date du 31 décembre 2022, le Burkina Faso comptait une mine de zinc et 13 mines d’or dont 4 sont en arrêt pour une production totale de 57,645 tonnes d’or et de 46, 789 tonnes de zinc», a expliqué Jean Baptiste Kaboré, le Président du comité national d’organisation de la Semaine des Activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO 2023). Il s’est exprimé 5 septembre 2023 au cours de la conférence de presse organisée dans le cadre de l’organisation de la 5e édition de la SAMAO 2023.
Il a ajouté que les recettes directes au budget de l’Etat sont passées de plus 430 milliards de FCFA en 2021 à 540 milliards de FCFA en 2022, soit une augmentation de plus de 110 milliards de FCFA.
Jean Baptiste Kaboré affirme aussi que les recettes d’exportations liées au secteur minier sont passées de 2 806 milliards de FCFA en 2021 à 2 841 milliards de FCFA en 2022 soit 35,8 milliards de FCFA de plus.
«Quant aux emplois directs créés par les sociétés des mines, ils sont estimés à environ 19 000, sans considération des emplois indirects engendrés par les activités d’exploitation et d’exploration», ajoute-t-il.
Il explique également qu’à côté de l’or, d’autres substances toutes aussi importantes pour le développement socioéconomique du Burkina Faso sont exploitées, notamment les substances de carrières comme le granite, les calcaires dolomitiques, les tufs.
Selon le président, le sous-secteur des carrières connait également un regain d’activités ces dernières années avec 71 autorisations d’exploitation permanente de substances de carrières répertoriées dont 35 en exploitation. Le volume déclaré de la production des carrières est passé à plus de 1 million m3 en 2021 à plus de 1,4 millions m3 en 2022. Les recettes de service générées par l’exploitation des substances de carrières sont passées de plus de 900 millions de FCFA en 2021 à plus d’un milliard de FCFA en 2022.
« Il ressort donc que l’exploitation minière contribue à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la balance commerciale du pays. Cependant, force est de constater que ces dernières années, nous enregistrons une perturbation des activités d’exploitation et de recherches géologiques et minières, due notamment à la crise sécuritaire », a laissé entendre le président du comité d’organisation.
Il estime que dans ce contexte, il est impératif de maintenir un bon niveau de compétitivité du secteur minier du Burkina Faso en vue d’en faire un véritable levier de développement socio-économique durable ; et cela passe aussi par l’organisation régulière des activités de promotion comme la SAMAO afin d’attirer davantage les investissements.
En rappel, la 5e édition de la SAMAO va se tenir du 28 au 30 septembre 2023 à Ouagadougou, au centre de conférence international de Ouaga 2000. Le thème retenu est : «Exploitation minière en Afrique : quelle stratégie pour impacter le développement des économies locales ?»
Y G
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