Les chefs d’Etats africains ont porté leurs réflexions sur la question climatique et des énergies renouvelables à l’occasion du sommet africain sur le climat à Nairobi tenu au Kenya du 04 au 06 septembre 2023. A la fin du sommet, une déclaration a été adoptée. Elle devrait servir comme une la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28.
Ce sommet africain sur le climat a été une tribune de réflexion sur les énergies propres sur le continent africain. Aux termes du sommet, les pays africains sont parvenus à une unité dans la lutte contre le réchauffement climatique, notamment dans les moyens à mettre en œuvre.
En termes de priorité, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, note que le cœur de la lutte pour obtenir des financements et la création d’un marché carbone mondial doit se faire autour des forêts du Bassin du Congo, de l’Indonésie et du Brésil. « Les trois bassins concentrent 80 % de la biodiversité mondiale et constituent le régulateur de l’équilibre, carbone de la planète », a-t-il affirmé.
Le président sénégalais Macky Sall estime que le développement de l’économie verte est déjà au cœur du combat, mais que les engagements de financements internationaux ne sont pas respectés. Il propose que le combat pour l’adaptation au changement climatique soit soutenu par des dons pour que les pays africains ne se trouvent pas dans l’obligation de s’endetter pour la cause.
Les présidents africains ont sollicité de la part de la communauté internationale plus de moyens dans la lutte. Ils demandent d’augmenter la capacité de production des énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030, l’institution d’une taxe carbone mondiale et un mécanisme de financement souple par les institutions financières internationales pour financer l’action climatique en Afrique. Mais ce financement ne doit pas accentuer la dette de l’Afrique.
23 milliards de dollars de promesses de financement des projets en faveur de l’économie verte et de l’énergie propre ont été faites au cours de ce sommet par des Etats et institutions. Ces promesses ont été faites par les Émirats Arabes Unis, qui accueilleront la prochaine conférence de l’ONU sur le climat (COP28) en fin d’année, les Etats-Unis et certains pays européens pour combattre le changement climatique.
En rappel, le sommet africain sur le climat a connu la participation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
T O
Mines Actu Burkina
