Les chauffeurs routiers du Burkina Faso ne participeront pas au convoi de ravitaillement de la mine de Bougou. C’est ce qu’a annoncé le bureau exécutif de l’Union nationale des Chauffeurs Routiers du Burkina (UCRB), dans un communiqué de presse en date du 26 septembre 2023 à Ouagadougou.
Ces derniers évoquent comme raisons la dégradation « accentuée » des infrastructures routières sur le trajet notamment le sabotage des ponts par les terroristes et la période hivernale actuelle qui ne favorisent pas un quelconque ravitaillement. « Vous vous souviendrez que le sabotage des ponts a même contraint des centaines de camions à faire un séjour de 3 mois avant de regagner Ouagadougou avec toutes les difficultés possibles. Les chauffeurs ont toujours souvenir de ce périple douloureux », peut-on lire dans le communiqué.
En attendant la prise en compte de ces aspects, les chauffeurs routiers disent rester disponibles pour d’autres éventuelles destinations.
La mine de Boungou est située dans la commune de Partiaga, dans la région de l’Est. Le permis d’exploitation de Boungou a été attribué à Samafo qui a été la première société à exploiter la mine. Mais le 6 novembre 2019, une attaque terroriste d’un convoi de la mine a couté la vie d’une trentaine de personnes. Samafo va vendre la mine à Endeavour en 2020. Boungou passera d’Endeavour à Lilium Capital, le 30 juin 2023.
L’attaque du 6 novembre 2019 n’est pas la dernière. En septembre 2012, 06 gendarmes ont été tués lors d’une attaque contre un convoi militaire escortant des citernes de carburant au profit de la société minière Boungou. En aout 2022, un autre convoi de la mine de Boungou a été attaqué à une vingtaine de kilomètres de la mine. On dénombre au moins 7 morts.
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PH: DR








