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Procès Affaire charbon fin : Les débats ont tourné autour de la nature et des teneurs de corps solides dans le chargement

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Le procès de l’affaire charbon fin a repris ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou. A l’ouverture de l’audience, la défense a demandé un renvoi à une autre date parce que leurs clients n’ont pas reçu la notification à comparaître dans les délais convenus par le Code de procédure pénale.

Le procureur s’est opposé catégoriquement à ce renvoi. Il estime que la défense a eu suffisamment de temps, 5 ans, pour préparer la défense de leurs clients.

Essakane, toutes les personnes poursuivies ne reconnaissent pas les faits

Le dossier a été finalement retenu par le juge et le procès a démarré de façon effective.

À l’instar de la société Essakane, toutes les personnes poursuivies dans cette affaire ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés.

Les débats se sont focalisés autour de la nature des matières solides trouvées dans le charbon fin. Les avocats de la défense ont observé qu’en plus du charbon fin, des matières solides de plus de 100 kg ont été retrouvés dans le chargement. Ils ont estimé qu’à l’étape actuelle, les analyses ne permettent pas de qualifier ces matières. Mais le procureur et les avocats de la partie civile ont affirmé avec certitude qu’il s’agit bien de l’or, et précisément des lingots d’or.

Le procureur a estimé que si les doutes persistent, les experts peuvent faire l’analyse de ces matières qualifiées de corps solides sur place afin de lever ces doutes. Les avocats de la défense sont revenus à la charge. Pour eux, le procureur ne devait pas faire partie de ce procès car selon les dispositions, les magistrats ne doivent passer plus de 5 ans dans une juridiction. Ils ont souhaité la désignation d’un autre magistrat au parquet.

Pour les 2 experts, l’analyse n’est pas terminée

Le tribunal a demandé la suspension de l’audience pour 5mn parce que les débats étaient tenus.

A la reprise la requête de la défense de désigner un autre magistrat au parquet a été rejetée. Le président du tribunal a estimé qu’il n’a pas de prérogatives de prendre un acte sur la cessation de service d’un magistrat.

Alors que les avocats de la défense estiment que le manque d’analyse des corps solides identifiés dans le chargement ne permet pas d’avancer dans le procès, le procureur a indiqué que les experts peuvent faire l’analyse sur place pour lever les doutes.

Dans leur réponse, les avocats de la défense (la mine d’Essakane surtout) ont estimé: « Si l’expertise pouvait être faite à la barre, pourquoi on nous a fait dépenser presque 1 milliard FCFA pour cette expertise ? Il faut que l’on nous explique à quoi a servi notre argent. De plus, il faut que l’on nous remette le rapport financier de cette expertise. Si nous n’avons pas ce rapport, nous ne serons pas à mesure de défendre notre dossier ».

« Je vous ai entendu parler de pourcentage, de teneur, de taux d’humidité. Je suis désolée. Vous n’avez aucune compétence pour vous prononcer sur ces éléments. C’est d’ailleurs pourquoi des experts ont été désignés. J’entends les gens dire qu’il y a de l’or dans le charbon fin et que cela se reconnaîtrait à l’œil nu. Si l’or se reconnaissait à l’œil nu, je ne sais pas à quoi sert le BUMIGEB », a déclaré une avocate de la défense à l’endroit du président du Tribunal.

« Ces corps solides doivent venir à la barre pour édifier le tribunal et tout le monde. Ces corps solides, c’est de l’or », a déclaré le procureur.

Un Professeur à d’Université, spécialiste en chimie propose une autre méthode d’analyse plus facile et plus rapide

Les débats ces corps solides dans le chargement ont été houleux à tel point que 02 experts ont été appelés à la barre. Ces derniers ont affirmé que l’expertise n’est pas terminée. A l’étape actuelle, il faut d’autres analyses pour déterminer la nature et la teneur des corps solides. Ils déclarent également que seule la méthode qu’ils proposent peut permettre de déterminer la nature et la teneur des corps solides.

Mais le procureur a fait comparaître un autre expert, un Professeur à l’Université Joseph KI Zerbo, spécialiste en chimie qui affirme le contraire. Il propose une autre méthode qu’il qualifie de plus facile et plus rapide pour analyser les corps solides.

Le président du tribunal a finalement suspendu l’audience Elle reprend demain 6 octobre 2023 à 9h00 pour permettre la présentation de la cargaison contenant les corps solides afin que le tribunal puisse statuer.

Y G

#Mines_Actu_Burkina

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