Ce thème a été présenté par Virgile Kiemtaremboum, le représentant de l’ordre des Architectes du Burkina Faso à la Journée de Promotion des Briques latérites taillées (BLT) organisée par le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières à Dano, dans la région du Sud-ouest les 23 et 24 novembre 2023.
Il a mis en exergue l’utilisation des briques latéritiques taillées dans les constructions modernes en montrant leur polyvalence et leur adaptabilité.
Après avoir défini ce qu’est une brique latéritique et les matériaux locaux, le communicateur a expliqué le processus d’élaboration de plan de construction d’une structure.
Il a indiqué que cela prend en compte les hommes dans leur milieu géographique, leur culture et leur ethnie. Pour lui, un plan architectural dans la région du Nord n’aura pas les mêmes caractéristiques que celui réalisé pour les Cassena dans le Centre-sud. La nature du sol et la culture comptent beaucoup pour l’architecte.
Il s’est attardé sur l’architecture des Cassena car reconnue sur le plan international. Il a expliqué que la construction des cases Tiebelé suit une architecture défensive, avec des cases construites autour de la cour royale. Il indique que ces cases ont été construites en utilisant des matériaux locaux notamment la bauge. « Même les toits sont en matériaux locaux : argiles mélangées à de la paille et de la bourge de vache. Cela confère donc aux casses des Cassena une durabilité élevée et une fraicheur interne », explique Virgile Kiemtaremboum.
Il a pris l’exemple des projets de construction réalisés par l’architecte de renom Francis Keré (prix Nobel dans le domaine de l’architecture) et don le système architectural est entièrement basé sur le système Bois, Terre, paille (BTP).
Avec des exemples de projets réalisés, images à l’appui, il a expliqué comment les matériaux locaux peuvent servir pour des constructions modernes, tout en gardant une architecture proche de la culture d’origine.
Il a terminé sa présentation en relevant quelques contraintes écologiques liées à ces types d’architectures. A en croire Virgile Kiemtaremboum, ces contraintes résident dans l’utilisation du bois qui sont prises en compte par l’architecte. Ce dernier doit faire un état des lieux de tous les arbres impactés par la construction et de concert avec le service des eaux et forêt proposer un plan de reboisement.
Georges YOUL
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