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Lutte contre la fraude de l’or au Burkina Faso : Le projet de Stratégie nationale validé

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Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a organisé le 24 novembre 2023, un atelier de validation du projet de document portant Stratégie nationale de lutte contre la fraude de l’or, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur minier (SNLFO-BC/FT) et de son Plan d’actions triennal (PAT). L’ouverture des travaux de validation a été assurée par Yaya Sankara, Directeur de cabinet du ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières.

Un référentiel pour tous les acteurs intervenants dans la lutte contre la fraude de l’or et des autres substances précieuses

Le secteur minier constitue un important pilier de l’économie burkinabè. Il crée des milliers d’emplois et génère d’importants revenus tant pour l’État et les collectivités territoriales, que pour les populations locales. En effet, selon les statistiques, l’exploitation de l’or a contribué au budget de l’État à hauteur de 430,756 milliards de FCFA en 2021 et 540,984 milliards de FCFA en 2022, soit une augmentation de plus de 110 milliards de F CFA. Cependant, à en croire le Directeur de cabinet du ministère en charge des Mines, Yaya Sankara, cette contribution au budget de l’État aurait pu être plus importante n’eut été l’ampleur de la fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses. En plus d’entraîner des pertes de ressources pour l’État, la fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses alimente le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a révélé le Directeur de cabinet.

Yaya Sankara, Directeur de cabinet du ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières.

C’est donc cet état de fait, dans ce contexte particulier de défis sécuritaires auxquels le Burkina Faso est confronté, qui a nécessité une réponse à la hauteur des enjeux du moment. C’est à cette préoccupation que tente de répondre la Stratégie nationale de lutte contre la fraude de l’or, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur minier (SNLFO-BC/FT) et de son Plan d’actions triennal (PAT), a indiqué le représentant du ministre en charge des Mines.

« L’atelier national de validation de ce jour est une étape importante avant la soumission du projet de Stratégie et de son plan d’actions à l’examen de la Commission nationale de planification du développement (CNPD). Il se veut un moment de capitalisation de vos contributions et d’appropriation de la SNLFO-BC/FT. Il ne doit pas être vue comme la stratégie de la Brigade nationale de lutte Anti-fraude de l’or (BNAF), mais plutôt comme le référentiel des efforts conjugués de l’ensemble des acteurs intervenants dans la lutte contre la fraude de l’or et des autres substances précieuses », a-t-il soutenu.

Aboubacar Sawadogo, DG de BNAF

Du reste, la SNLFO-BC/FT se veut être le cadre fédérateur de toutes les actions de lutte contre la fraude en matière de commercialisation de l’or et des autres substances précieuses. D’après Yaya Sankara, il est prévu que cette Stratégie et son Plan d’actions soient adoptés par le Gouvernement avant la fin de cette année 2023.

La fraude de l’or est d’une ampleur inégalée

Le processus d’élaboration de la stratégie a été conduit par la BNAF qui a mis en place un groupe de travail dont les résultats des travaux ont été examinés lors de l’atelier technique de validation de la SNLFO-BC/FT et son Plan d’actions organisé du 15 au 17 novembre 2023.

Selon Aboubacar Sawadogo, Directeur général de la BNAF, la fraude de l’or est d’une ampleur inégalée au Burkina Faso. « Les données à notre disposition révèlent qu’entre 9 et 25 tonnes d’or qui sont fraudés chaque année au Burkina Faso. Ces quantités sont généralement sorties illégalement du territoire national et font perdre à l’État d’énormes ressources en termes de milliards de FCFA », a-t-il déploré. Du reste, Aboubacar Sawadogo, il émit le souhait de voir cette Stratégie nationale contribuer à minimiser sinon éradiquer la fraude de l’or et par ricochet générer d’importance ressources au profit du Trésor public.

Le directeur de cabinet du Ministère des Mines a invité les participants à des échanges francs et constructifs parce que les résultats devraient permettre la concrétisation de cette ambition pour un secteur minier générateur de ressources pour tous et catalyseur de développement.

Pierre Balma

#Mines_Actu_Burkina.

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