La Journée de Promotion des Briques latérites taillées (BLT) a pris fin le vendredi 24 novembre 2023 à Dano, région du Sud-Ouest, avec la visite des sites de carrières. Il ressort de la visite que, compte tenu des obstacles auxquels font face les exploitants, ces derniers ont rivalisé d’ingéniosité pour accroitre leur production journalière. C’est le cas d’Arsène Hien, propriétaire d’un site de carrière semi-mécanisé. Il explique comment il a procédé pour accroitre sa production.
Pour augmenter sa production et mieux rentabiliser, Arsène Hien a décidé de fabriquer lui-même ses propres machines afin de mécaniser sa production de briques.
«C’est grâce à mes idées et aux recherches que je fais. Je travaille avec mon cousin qui est soudeur de métier. Je lui soumets les plans et les idées, il les matérialise. Après, nous corrigeons les imperfections ensemble. Toutes ses 4 machines que voyez ici ont été fabriquées sur ce site», a-t-il déclaré.
Il explique qu’à la longue, l’objectif est de fabriquer une autre machine qui puisse faire le décapage lui-même. Le décapage une étape qui se fait manuellement après que la machine ait fini de découper la latérite. «J’ai déjà commencé la conception de cette machine, mais faute de moyens et de certaines contraintes, j’ai dû arrêter la fabrication», a-t-il confié. «Pour fabriquer une seule machine, cela me coûte environ 4 millions de FCFA sans compter les frais que mon cousin perçoit», a-t-il laissé entendre.
Il affirme aussi qu’une de ses machines peut produire 1 000 briques par jour. En ce qui concerne l’écoulement des briques sur le marché, Arsène Hien avoue ne pas rencontrer de difficultés, car il dispose de nombreux clients.
Chaque brique est vendue à 250 FCFA. Mais le prix peut évoluer lorsque des clients font des demandes de production de briques de tailles spécifiques.
Il emploie 9 machinistes de façon permanente et 6 retailleurs à temps partiel.
Le fonctionnement de sa machine est assez simple. Elle trace des premiers sillons, c’est-à-dire qu’elle découpe la latérite en suivant une ligne droite de 30 cm sur la latérite de façon horizontale. Elle trace ensuite des sillons de 15 cm verticalement. Elle passe ensuite au décapage, c’est dire qu’elle détache les briques en forme rectangulaire de leur support qu’est la latérite. Cette étape est faite manuellement avec une pioche.
Après le décapage des briques, vient la dernière étape qui consiste à tailler la brique pour lui donner des contours uniformes. Cela se fait également à l’aide de pioches.
Les autres exploitants travaillent de façon artisanale car n’ayant pas les moyens pour fabriquer ou se procurer une machine. Ces derniers ont saisi l’occasion offerte par cette journée de promotion des briques latéritiques taillées pour interpeller le ministère en charges des Mines afin qu’il puisse les aider à mécaniser leur travail.
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