À l’occasion de l’édition 2024 de Mining Indaba qui se tiendra au Cap du 5 au 8 février, les membres de PCQVP plaident pour que les dirigeants africains veillent à ce que les minerais de transition apportent une véritable prospérité et un véritable développement au continent. Tout engagement ou accord conclu au cours de ces quatre jours et au-delà devrait garantir l’intérêt supérieur des personnes et des communautés.*
Que se passe-t-il?
La demande de matières premières dont le monde a besoin pour assurer un avenir énergétique propre monte en flèche. L’Afrique dispose d’abondantes réserves de ces « minéraux de transition » qui sont utilisés dans les technologies éoliennes et solaires et dans la production de véhicules électriques. La concurrence féroce pour l’obtention de ces minerais s’accélère entre les puissances étrangères, stimulée en partie par la domination de la Chine dans le traitement mondial des minerais. En réponse, des pays et des blocs comme les États-Unis et l’Union européenne concluent des accords bilatéraux pour les minéraux.
L’extraction de minerais en Afrique est déjà en proie à la corruption, à l’appât du gain, aux dommages environnementaux et aux violations des droits de l’homme. L’urgence et l’ampleur de la demande de minerais de transition pour l’Afrique ne feront qu’accroître la pression sur les pays producteurs pour qu’ils « accélèrent » l’octroi de licences et ouvrent l’exploitation minière dans les zones sensibles et à haut risque. Cela conduira à une augmentation de la corruption et des violations des droits de l’homme et de l’environnement, en particulier l’accaparement des terres, la pollution et la contamination de l’eau et des terres.
Il existe un risque important que l’extraction minière de transition effrénée laisse les pays africains coincés en tant que fournisseurs de matières premières, l’exploitation minière nuisant aux communautés locales et à l’environnement, mais n’ayant aucun potentiel pour fournir un accès à l’énergie domestique aux personnes qui possèdent ces minéraux.
Que pouvons-nous faire ?
Il y a une fenêtre d’opportunité ; une discussion plus mûre est en train d’émerger sur la vision de l’Afrique pour une transition juste, la souveraineté énergétique et ses minéraux de transition, y compris la manière dont ils seront utilisés, par qui et qui en bénéficiera. Le Mining Indaba annuel est un moment clé où les parties prenantes du secteur minier, y compris les gouvernements, les entreprises et les investisseurs africains, se réunissent pour discuter de l’avenir de l’exploitation minière.
PCQVP les appelle à assurer une transition responsable et durable des minerais, apportant prospérité et développement aux peuples africains, ainsi que garantissant le plein respect des droits des communautés.
Les délégué(e)s de PCQVP participent également à l’Alternative Mining Indaba pour échanger et élaborer des stratégies avec d’autres organisations de la société civile :
La participation à l’AMI est importante pour garantir la voix des communautés et de la société civile dans les décisions minières au niveau régional. Les pays de la région subsaharienne sont confrontés à des défis similaires et l’AMI est l’occasion de partager ces défis et les meilleures pratiques pour améliorer la gouvernance minière dans nos pays respectifs. Tamika Halwiindi
Lire la suite : À la recherche d’une vision commune pour l’extraction des minéraux de transition en Afrique, article d’opinion de Nsama Chikwanka, Coordinatrice nationale de PCQVP Zambie, 2023
Lire la suite : Recommandations pour une vision africaine commune sur les minéraux de transition
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