Réorganiser, prendre en compte les besoins et les difficultés des acteurs de l’artisanat minier pour une gestion efficace des sites d’exploitations, c’est l’objet de ce premier cadre de concertation des acteurs de l’artisanat minier que le ministère des mines a organisé ce jeudi 13 juin 2024. Il a réuni de nombreux acteurs gouvernementaux, de la société civile et des faîtières et des organisations intervenants dans le sous-secteur.
A la cérémonie d’ouverture, le ministre en charge des mines, Yacouba Zabré Gouba a dit attendre de ce cadre d’échange de recommandations pour le développement et l’harmonisation du sous-secteur de l’exploitation.
Pour le ministre, ce premier cadre de concertation se veut un cadre fédérateur de l’ensemble des acteurs et intervenants dans le secteur de l’artisanat minier au Burkina Faso. Il note par ailleurs qu’il s’est agi d’échanger autour des reformes déjà engagées et les difficultés qui minent le secteur. « Au cours de la journée, il s’agira pour les acteurs d’échanger sur les différentes réformes en cours, les difficultés qui minent le secteur et prendre des orientations qui vont pouvoir assurer au mieux l’importance de ce secteur », a-t-il indiqué. Des reformes déjà engagées, Yacouba Gouba fait noter la transformation de l’Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations Minières Artisanales et Semi mécanisés (ANEEMAS) en Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP) afin de contribuer à réduire la fraude dans la commercialisation de l’or et améliorer les profits tirés de l’exploitation minière artisanale, le développement des industries de transformation de l’or à travers la mise en place d’une unité de traitement de résidus miniers de type charbon fin et scories, le développement d’une raffinerie d’or et l’élaboration d’une stratégie pour la constitution d’une réserve d’or nationale, etc.
Il rassure par ailleurs que le nouveau code minier en cours d’adoption comporte des innovations en ce qui concerne le secteur artisanat minier. De ces réformes, il a fait cas entre autres de la mise en place de coopératives au profit des acteurs de l’artisanat minier afin d’assainir le secteur et de lutter contre l’insécurité et la fraude, la délimitation de couloirs et zones d’orpaillage mises à la disposition des artisans miniers qui seront accompagnés et encadrées par l’État, l’augmentation de la quantité d’or autorisée pour le déplacement à l’intérieur du pays afin de faciliter la vente à la SONASP et la réhabilitation des sites miniers artisanaux.
Pour Koutiga Kouama, Secrétaire général des Exploitants minier artisanaux du Burkina Faso, ce cadre de concertation est une recommandation de l’édition précédente de la Journée de l’Artisan Minier (JAM). Il indique que les besoins des exploitants miniers artisanaux restent prioritairement l’acquisition de zone d’orpaillage et aussi la libre circulation des artisanats minier à l’intérieur du Burkina Faso. « Notre besoin, c’est d’avoir une zone à l’orpaillage, la libre circulation des artisanat miniers et leur substance à l’intérieur du Burkina Faso », a-t-il renseigné. De ses mots, le problème d’organisation dans le secteur résulte de l’abandon du secteur. « Le secteur a été laissé à lui-même voilà pourquoi il y a ce désordre », a laissé entendre Koutiga Kouama.
ELie KABORE
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