La troisième édition des journées du géologue a débuté le mercredi 26 juin 2024 à Ouagadougou. Organisées par l’Association des Géologues du Burkina Faso (AGBF), ces journées visent à offrir un tremplin d’expression et d’échange aux géoscientistes. Durant 48 heures, les experts du domaine de la géologie et les participants vont réfléchir sur leur rôle dans la cimenterie et la pérennité des ouvrages au Burkina Faso. Cette édition se tient sous le patronage du Ministre en charge des Mines et Carrières, Yacouba Zabré Gouba.Le Burkina Faso est un pays en voie de développement, donc un pays en construction. La demande en matériaux de construction et industriels notamment le ciment ne fait que croître chaque année. Toutefois, selon l’Association des Géologues du Burkina Faso (AGBF), le constat fait état, ces dernières années, de l’effondrement de beaucoup de bâtiments dont certains dans des lieux et des pertes en vie humaine et en matériels. Leur effondrement suite aux intempéries naturelles a fini de convaincre la population, à en croire Dr Saga Sawadogo, président de l’AGBF, sur la qualité des matériaux de construction. C’est donc au regard de cette problématique que l’AGBF a décidé d’organiser la troisième édition des Journées du Géologue (JG’2024) sur le thème « Cimenterie et pérennité des ouvrages : Contribution et place du Géologue en contexte d’insécurité ». Il s’agit, par ces 48 prochaines heures, de réfléchir sur le rôle et la contribution du géologue dans la production d’un ciment de qualité pour la réalisation des ouvrages pérennes.Trouver des solutions endogènesÀ écouter Salif Boussim, directeur de cabinet du ministre des mines, représentant son ministre, patron de la cérémonie, cette thématique est d’actualité. Il est donc de la responsabilité des acteurs du domaine « de trouver des solutions endogènes afin d’avoir des ciments de qualité ». Il a souligné dans son discours que « les calcaires, les calcaires dolomitiques ainsi que les dolomies et bien d’autres matières premières sont susceptibles d’être utilisés comme matières premières ou comme des adjuvants ».Pour le Président de la cérémonie, Toussaint Bamouni, sans géologue, il n’y a pas de cimenterie. « Au début, c’est le géologue qui prospecte et qui trouve les matières premières nécessaires à la fabrication du clinker qui est le constituant principal du ciment ; c’est à lui également qu’incombe la recherche des autres roches entrant dans la composition du ciment à savoir le gypse, les argiles, les calcaires dolomitiques, les tufs volcaniques. À la fin de l’exploitation, c’est encore le géologue qui participe à la fermeture et à la réhabilitation du site d’exploitation », a souligné le Président de la cérémonie.En deux jours, des thématiques seront abordées en lien avec le thème général. Les résultats des différentes communications de ces journées devront donc permettre à l’AGBF de mieux valoriser le secteur de la géologie au Burkina Faso.Le représentant du ministre Gouba a souhaité de fructueux échanges à l’ensemble des membres de l’association afin d’aboutir à des recommandations pertinentes. Il a marqué sa disponibilité à accompagner l’AGBF dans sa mission surtout dans la mise en place de l’ordre des géologues et bien d’autres activités que l’association viendrait à organiser.En rappel, l’Association des Géologues du Burkina Faso (AGBF), a été créée le 23 décembre 2012. Elle se donne pour objectifs généraux de promouvoir le développement du secteur de la géologie, en se positionnant comme un cadre de rencontre des professionnels du secteur de la géologie.
Pierre Balma
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