Le nouveau code minier a opté pour un usage collectif des sites miniers artisanaux à travers les coopératives et la délimitation des périmètres dédiés à ces activités. Afin de se conformer à ces nouvelles dispositions, le ministère des mines a organisé la place de la toute nouvelle coopérative de gestion du site artisanal d’or de Tewaka à Nobéré dans la région du Centre Sud. Au cours de la cérémonie intervenue ce vendredi 13 décembre 2024, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Salif Boussim a rappelé que le gouvernement ne s’ingère pas dans le processus de la formalisation, mais se doit de veiller à la bonne conduite.
Pour le Directeur général, des mines et de la géologie, Aristide Belemsobgo Belemsobgo, la mise en place de la coopérative de gestion du site artisanale de Tewaka est conforme à deux éléments du nouveau code minier. De ses éléments, il fait observer la formalisation des sites miniers artisanaux par le biais des coopératives et aussi la définition des couloirs d’exploitation artisanale. Il a donc saisi l’occasion pour inviter les acteurs à un consensus pour la mise en place de la coopérative et rassurer que l’administration mettra en place un processus pour encadrer la coopérative pour sa bonne conduite au profit de l’ensemble des exploitants miniers. Aristide Belemsobgo indique que l’étape de Nobérè est une première dans le processus qui va concerner les sites artisanaux dans la région du Centre-Sud et de l’étendue du territoire national. « C’est une première et d’autres actions sont en cours dans les prochains jours. En 2025, un programme de formalisation sera adopté pour une meilleure gestion de ses sites miniers artisanaux. » a dit Aristide Belemsobgo. Il a aussi renseigné que la découverte du site de Tewaka a été faite en 2022 mais avait été fermé.
Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre en charge des mines, Salif Boussim, a indiqué aux acteurs que la formalisation permettra une exploitation rationnelle conformément à la réglementation, en mettant en avant, non seulement l’intérêt d’un individu, mais de toute la communauté locale. Jean Regtounda, président du Syndicat national des artisans minier du Burkina Faso, section Centre-sud a laissé entendre que le processus amorcé permettra aux différents acteurs de pouvoir travailler. De ses mots, il attend un consensus autour de la mise en place de la coopérative qui va favoriser la réouverture et la régulation des activités sur le site au profit des exploitants et de la population locale.
Tiba Kassamse OUEDRAOGO
