Home Edito Editorial : Poursuivre les réformes engagées en 2024 en 2025

Editorial : Poursuivre les réformes engagées en 2024 en 2025

0

2024 n’a pas été une année de repos dans le secteur minier, en témoigne le nombre de réalisations dans le secteur.

Le fait marquant est l’adoption du nouveau Code minier, le 18 juillet 2024. Cette adoption est l’aboutissement d’un long processus ayant impliqué plusieurs acteurs.

Ce Code a introduit plusieurs innovations dont la mise en œuvre devrait constituer des gains pour l’Etat et la population.

Depuis son adoption, le gouvernement s’attèle à l’adoption des textes d’application. Près d’une quinzaine de textes d’application sont disponibles à ce jour, facilitant, du coup, la mise en œuvre du Code.

Au cours de l’année 2024, les structures du ministère des Mines ont amélioré leur communication, rendant accessibles certaines informations sur le nombre, la nature, la superficie, la localisation, etc. des permis miniers. Des informations sur la production ont été rendues publiques, améliorant la compréhension du secteur par le grand public. Ces innovations sont d’ailleurs recommandées par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dont le Burkina Faso est membre depuis 2008.

A partir de ces informations, il ressort que 13 mines sont en exploitation actuellement au Burkina Faso. Plusieurs permis arrivés à expiration sont en cours de renouvellement.

Au cours de l’année 2024, le gouvernement a accordé un point d’honneur à la surveillance du secteur. Une surveillance longtemps réclamée par la société civile et les médias qui s’intéressent au secteur. Aujourd’hui, les opérations de coulées de l’or se font sous le regard des agents de l’administration publique.

La lutte contre la fraude a pris une tournure positive avec la mise en place de la Société nationale des substances précieuses (SONASP), qui a contribué à maîtriser la commercialisation de l’or. Alors que l’Etat n’arrivait pas à capter plus de 500 kg d’or par an, la SONASP a collecté près de 4 tonnes d’or en 3 trimestres. Une partie de cet or devrait constituer la réserve nationale d’or. Dans le cadre de ses activités, la SONASP a signé des conventions avec les mines industrielles pour l’achat d’une partie de leur or. La structure a réceptionné les lingots d’or issus du traitement d’une partie du charbon fin de la mine d’Essakane.

En 2024, l’Etat burkinabè a été propriétaire de 2 mines industrielles, à savoir Waghnion Gold et Boungou. Ces mines ont été acquises après le contentieux né entre Lilium Mining et Endeavour Mining, suite à la vente de ces 2 mines.

Retenons qu’en 2024, la production d’or devrait connaitre une légère baisse par rapport aux années précédentes, à cause de la situation sécuritaire. Une baisse qui sera, toutefois, compensée sur le plan économique à cause de la hausse du cours de l’or. Le cours de l’or qui a atteint un niveau record en 2024 devrait se maintenir pendant quelques années.

C’est en ce sens que les réformes entreprises en 2024 trouvent leur sens. Elles devraient permettre au Burkina Faso de tirer le maximum de profit des produits de son sous-sol. Les réformes entreprises en 2024 devraient se poursuivre en 2025. L’année 2025 va donc marquer la mise en œuvre effective de ces réformes.

Tout en saluant la résilience de tous les acteurs du secteur face à cette situation d’insécurité 2024, nous réitérons nos vœux de santé et de paix pour le Burkina Faso, en 2025.

Elie KABORE

Directeur de publication

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here