West African Resources est une société australienne présente au Burkina Faso à travers 3 permis d’exploitation industrielle d’or et plus d’une dizaine de permis de recherche. La société exploite le site minier de Sanbrado, dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou, région du Plateau-central. Pour exploiter la mine de Sanbrado, elle a créé une société de droit burkinabè, la Société des Mines de Sanbrado (SOMISA).
En 2024, SOMISA a produit 6,426 tonnes d’or, ce qui correspond à la limite supérieure des prévisions de production pour 2024, située entre 5,909 et 6,531 tonnes d’or. Avec un tel niveau de production, la société se positionne au troisième rang des grands producteurs d’or au Burkina Faso en 2024, après la mine d’Iamgold Esskane et Houndé Gold. En 2025, SOMISA a fixé ses prévisions de production entre 5,909 à 6,531 tonnes en 2025.
Toéga : Environ 2 tonnes d’or l’an pendant 7 ans
En mars 2024, West African Resources a acquis, le permis d’exploitation industrielle de la mine de Toega. Ce site est situé non loin de Sanbrado, toujours dans la commune de Boudry. Le minerai de Toéga sera traité à l’usine de Sanbrado. Pour ce faire, une route minière a été construite entre les 2 sites. La production de ce site devrait commencer à la fin du 3eme semestre de l’année 2025. Selon les dernières estimations, la production de Toéga est estimée à 2,2 tonnes d’or par an.
En prélude au début de la production, d’autres activités ont été réalisées à savoir la réinstallation des populations impactées. Dans ce cadre, des bâtiments pour la réinstallation des communautés ont été construites. Les travaux ont été exécutés par des entreprises nationales. Plus de 97 % des accords d’indemnisation ont été signés et les paiements d’indemnisation sont en bonne voie.
Kiaka : ,8 tonnes d’or par an pendant 18,5 ans
Le 3eme permis d’exploitation industrielle de West African Resources au Burkina Faso est celui de Kiaka situé dans la commune de Gogo, province du Zoundwéogo, région du Centre-sud. West African Resources a acquis le permis en 2021 avec la société B2Gold pour environ 55 milliards FCFA. La construction de la mine est très avancée et progresse dans le respect des délais et du budget. Selon les estimations, la première coulée d’or de Kiaka est prévue pour octobre 2025. Elle devrait produire en moyenne 6,8 tonnes d’or par an pendant 18,5 ans. Son étude de faisabilité indique qu’elle sera exploitée à de faibles coûts de production situés à 1 052 dollars l’once en moyenne.
Richard Hyde, président exécutif et directeur général de West African Resources a commenté en début avril 2025, l’entrée en production de Kiaka: « C’est une période chargée et passionnante pour West African Resources. La construction de Kiaka a atteint ses dernières étapes. La mise en service des composants de l’usine commence et se poursuivra pour une montée en puissance de l’exploitation minière. Nous ne sommes qu’à un trimestre de la première coulée d’or de Kiaka, qui aura lieu en octobre 2025 ».
Les estimations de production de ses 3 mines, à savoir SOMISA, Toéga et Kiaka sont situées à 15,5 tonnes d’or par an. Cette quantité de production place West African Resources comme le plus grand producteur d’or au Burkina Faso. Elle passera devant les Canadiennes Iamgold Essakane qui a produit 14,126 tonnes en 2024 et Endeavoir mining dont les 2 mines ont produit 13,533 tonnes en 2024 (8,943 tonnes pour Houndé Gold et 4,59 tonnes pour Mana). West African Resources sera le futur géant miner du Burkina Faso et même en Afrique de l’Ouest.
L’entrée en production des mines de Toéga et de Kiaka va aussi contribuer à revoir à la hausse le nombre de société minière industrielles en production. Elle va augmenter du même coup, les quantités d’or de production industrielle du Burkina Faso qui connait une baisse depuis le pic de 2022.
Elie KABORE
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