L’Etat malien a engagé une procédure judiciaire contre la société minière canadienne Barrick Mining (ex Barrick Gold). Dans un communiqué en date du 26 mai 2025, Barrick Gold informe avoir aussi déposé une requête auprès du tribunal du commerce de Bamako pour s’opposer au souhait de gouvernement malien de placer sous administration provisoire, le complexe minier Loulo-Gounkoto que Barrick exploite au Mali. Le tribunal du commerce de Bamako devrait se prononcer sur cette demande le 2 juin.
Barrick Gold juge « illégale », la requête de l’Etat malien au tribunal du commerce de Bamako pour placer sous administration provisoire, le complexe minier Loulo-Gounkoto, d’où le dépôt de sa requête auprès du tribunal de commerce de Bamako. Les responsables de Barrick estiment que l’intervention de l’État dans la gestion du complexe transgresse à la législation nationale et aux accords existants et met à mal le partenariat entre l’État malien et les investisseurs privés.
Elle dénonce par ailleurs une intensification des pressions exercées par le Gouvernement malien depuis la saisie de son or et la fermeture de ses locaux à Bamako. « Cette dernière escalade de la violence du gouvernement malien fait suite à la détention illégale prolongée de plusieurs employés de Barrick depuis plus de 5 mois et au blocage persistant des exportations d’or du complexe», renseigne le communiqué. La compagnie indique dans son communiqué que malgré ces difficultés la saisie des stocks de production, elle a maintenu le paiement des salaires et soutient les opérations de terrain sur une base mensuelle.
Pour aboutir à des résolutions satisfaisantes pour les parties prenantes, Barrick tente de renouer le dialogue avec l’Etat malien à travers son ministère en charge de l’économie. Selon le communiqué : « Pas plus tard que la semaine dernière, Barrick a écrit au ministre malien de l’Économie et des Finances pour réitérer sa disponibilité à reprendre les discussions sur les termes d’un accord satisfaisant permettant la libération de ses employés détenus et la reprise des activités dans l’intérêt des employés, du pays et de toutes les parties prenantes ». Elle fait savoir qu’elle reste « déterminée à obtenir justice pour ses employés injustement détenus et à défendre l’intégrité de son investissement contre toute action risquant de compromettre la viabilité à long terme des opérations, la valeur pour les parties prenantes ou le cadre juridique qui sous-tend sa présence dans le pays. », précise le communiqué. La direction de Barrick affirme qu’elle a aussi engagé une procédure d’arbitrage international conformément au mécanisme de règlement des différends prévus par les Conventions minières.
Tiba Kassamse OUEDRAOGO
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