La Brigade nationale Anti-fraude de l’or (BNAF) a organisé un atelier de validation de son rapport annuel 2024 sur la lutte contre la fraude à la commercialisation de l’or et des autres substances minérales, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur des mines, le mercredi 3 septembre 2025. Il ressort du rapport qu’au cours de l’année 2024, la BNAF a traité 37 dossiers de fraude, procédé au recouvrement au profit du Trésor public des amendes 408 millions FCFA, etc.
Dans le cadre de la lutte contre la fraude à la commercialisation de l’or, la BNAF conduit des opérations de recherche, de constatation et de répression, en étroite coordination avec les acteurs et structures habilitées.
La BNAF produit régulièrement des rapports depuis 2018. Le rapport 2024 validé est le 5eme du genre et se présente comme un outil stratégique qui aide le gouvernement dans ses décisions.

Selon le compte rendu de l’atelier publié par la direction de la communication du ministère des mines, au cours de l’année 2025, elle a effectué des contrôles des acteurs de la chaîne de commercialisation. A cet effet, 31 comptoirs d’achat et de vente d’or, 5 sociétés semi-mécanisées et 3 sociétés industrielles ont été contrôlés. Plusieurs irrégularités ont été relevées suite à ces contrôles dont l’absence de registres d’achat et de vente, la non-conformité des balances de pesée.
Pour le communiqué : « Les contrôles ont également concerné 17 assujettis aux obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (LBC/FT) dans le secteur des commerces des pierres et métaux précieux ».
Au titre des actions répressives, la BNAF a traité et clôturé 37 dossiers de fraude. Elle a démantelé 8 bureaux illégaux d’achat et de vente d’or et procédée à la saisie de plus de 56 kg d’or dont près de 31 kg ont été réintroduits dans le circuit légal de commercialisation de l’or suite à des règlements transactionnels. La BNAF a également recouvré au profit du Trésor public des amendes 408 millions FCFA.
Le rapport indique qu’au-delà de ces résultats atteints, les principales insuffisances concernent l’absence d’évaluation des risques, le paiement en espèces non déclarées, le défaut de déclarant CENTIF et le non-retour des sanctions financières.
Pour y remédier, des lettres d’injonction ont été adressées aux structures concernées, suivies d’une session de formation et de la diffusion des listes nationales de sanctions financières ciblées.
Malgré certaines contraintes opérationnelles, la BNAF entend poursuivre ses efforts avec pour priorités l’intensification de la lutte contre la fraude de l’or, l’extension des contrôles aux substances de carrières, conformément au nouveau Code minier et la mise en œuvre des actions prioritaires de la Stratégie nationale de lutte contre la fraude et le blanchiment de capitaux (SNLFO/BC-FT 2024–2028).
Synthèse de E K
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