
- Bénéficiaires: 228 personnes dont une première cohorte de 90 personnes
- Ces personnes ont intégré la mine depuis des années souvent sans qualification
- En se basant sur l’expérience acquise, les connaissances et les formations reçues
- Elles auront des diplômes reconnus par l’Etat (BQP, CQP, BPT et BPTS)
- « Nos employés sont notre première ressource », a insisté Tidiane Barry, Vice-président Afrique de l’Ouest et Directeur général de IAMGOLD Essakane SA
La société minière IAMGOLD Essakane SA et la Direction générale des examens, de la certification et des concours (DGECC) ont unis leur force pour le renforcement du capital humain. Une convention signée ce lundi 13 octobre 2025 à Ouagadougou par Tidiane Barry, Vice-président Afrique de l’Ouest et Directeur général de IAMGOLD Essakane SA et Bonaventure Meda, représentant la DGECC vise à mettre en œuvre un programme de validation des acquis de l’expérience au bénéfice des employés de la mine.
IAMGOLD Essakane SA et le Ministère en charge de la formation professionnelle, à travers, la Direction générale des examens, de la certification et des concours (DGECC) sont désormais liés. En effet, les deux structures ont paraphé une convention au profit de la reconnaissance du savoir-faire des travailleurs de la société minière.

« Nos employés sont notre première ressource », selon le DG
À en croire le Directeur général d’Essakane SA, Tidiane Barry, depuis 15 ans, une main-d’œuvre dévouée et experte fait fonctionner la mine avec professionnalisme. Cet accord est donc une reconnaissance formelle de cette expertise patiemment acquise sur le terrain, grâce aux formations reçues et au savoir-faire développé dans les opérations à Essakane SA. « Nos employés sont notre première ressource », a insisté le DG de Essakane.
Selon la société minière, le programme de Validation des acquis de l’expérience (VAE) concerne à terme 228 employés. La mise en œuvre se fera par étapes, avec une première cohorte de 90 personnes sélectionnées.
La convention avec la DGECC, direction spécialisée du Ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique, définit un processus de certification en deux phases. La première concerne les employés participants. Ils seront évalués afin de les orienter vers le diplôme le plus adapté à leur expérience. Quatre niveaux de certification sont proposés, tous reconnus officiellement par l’État burkinabè. Il s’agit du certificat de Qualification professionnelle (CQP), du Brevet de qualification professionnelle (BQP) ; du Brevet professionnel du technicien (BPT) ; du Brevet professionnel du technicien supérieur (BPTS).

La seconde phase concerne la constitution et l’analyse des dossiers de candidature ; un suivi sur le terrain d’au moins quatre mois des candidats par des experts du Ministère, directement à leur poste de travail et l’administration de la certification via une soutenance devant un jury impartial.
Pour Tidiane Barry, cet engagement va bien au-delà d’une simple reconnaissance. Il s’agit d’une vision stratégique pour l’avenir des hommes et des femmes qui font la force de l’entreprise. « Les travailleurs sont le vecteur du succès et de l’excellence opérationnelle d’Essakane », a-t-il déclaré. « Le fait de n’avoir pas eu la chance d’aller à l’école n’empêche pas que le talent puisse s’exprimer. Une mine a malheureusement une fin. Nous avons 15 ans derrière nous. Il faut penser à l’après-mine. C’est important pour ces femmes et hommes d’avoir un diplôme qui permet de faire valoir leur savoir-faire dans d’autres types d’opportunités », a-t-il ajouté.
Un exemple à suivre pour le secteur minier
Bonaventure Meda, représentant la DGECC, n’a pas caché sa satisfaction quant à cette initiative. « Je suis Burkinabè. Je suis heureux de constater qu’une mine veuille donner les moyens à des travailleurs burkinabè de pouvoir faire autre chose après la mine », a-t-il affirmé. Il a chaleureusement remercié Essakane SA et a exprimé le vœu que d’autres sociétés minières emboîtent le pas.
Bonaventure Meda a enfin rassuré l’assemblée de l’engagement total du Ministère en charge de la formation professionnelle et technique à accompagner de telles initiatives, cruciales pour offrir aux travailleurs « une autre vie après la mine ».
Anne-Marie 0.
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