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SEERA 2025 : « Il était temps de s’asseoir pour voir comment créer une synergie afin que les programmes se conjuguent et se développent ensemble », Pr. Alfa Oumar Dissa

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Dans le cadre de la 6e édition de la Semaine des Energies et Energies Renouvelables d’Afrique (SEERA), le Pr. Alfa Oumar Dissa, a animé une session sous le thème « Financement de projet intégrateurs agriculture-énergies-eau : cadres règlementaire, coopération interministériels et institutionnels, rôles des différents acteurs ». Au cours de sa communication, il est revenu sur le rôle des différents acteurs dans le financement de projet intégrateurs agriculture-énergies-eau. En rappel, le Pr. Alfa Oumar Dissa est professeur titulaire de Physique, spécialisé en énergie solaire et thermique et en génie des procédés énergétique et ancien ministre en charge de l’Énergie, des Mines et des Carrières

Pour le Pr Alfa Oumar Dissa, les programmes agriculture-énergie-eau de nos pays sont généralement séparés malgré le fait qu’il y a un lien entre les trois secteurs pour le développement de l’agriculture, notamment la mécanisation. « Les productions agricoles, notamment les déchets agricoles, peuvent également être utilisées pour produire de l’énergie. L’agriculture utilise près de 70% de l’eau douce. », a-t-il argumenté.

De la pertinence de la thématique centrale de cette 6e édition, il note que ces trois secteurs sont intimement liés et « Il était temps de s’asseoir pour voir comment créer une synergie afin que les programmes se conjuguent et se développent ensemble, pour que les lacunes d’un secteur deviennent des opportunités pour un autre. » Il renseigne par ailleurs qu’en réunissant ces trois secteurs dans un programme de financement commun, on pourrait avoir de meilleurs résultats qu’avec des approches séparées.

Pour ce qui est des acteurs, il indique qu’il s’agit principalement du gouvernement, qui doit créer un environnement favorable au développement de projets intégrateurs et la question du financement et des facilités de coopération avec les partenaires techniques et financiers. Il note que les partenaires ont aussi un rôle important dans la mobilisation des ressources. Pour le secteur privé, il fait savoir qu’il peut accompagner le gouvernement à travers des partenariats public-privé, financés par des mécanismes comme les guichets privés de la Banque africaine de Développement (BAD) ou de la Banque mondiale et le FMI.

De ses mots, hormis des petits projets à l’échelle locale qui traitent de l’irrigation, nécessitant de l’eau, de l’énergie et l’agriculture, il n’y a pas de programme intégrateur du nexus agriculture eau énergie. En termes de recommandations, il invite les différents acteurs à travailler dans le sens de la création des programmes dédié à ce nexus. « Il faut que les programmes issus d’un référentiel national de développement dépassent les ministères actuels pour créer ce nexus. Il faut un programme intégrateur qui prend en compte simultanément l’énergie, l’eau et l’agriculture. »

T K O

#Mines_Actu_Burkina

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