Le thème de la 7eme édition de la Semaine des Activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) s’est tenue du 25 au 27 septembre 2025 sur le thème : « Les défis de la réhabilitation et de la fermeture des mines en Afrique : quelle nouvelle vie pour les communautés locales ? ». Après 18 ans d’exploitation minière intensive qui a placé le Burkina Faso au 4eme rang des pays producteurs d’or en Afrique, il était temps de marquer un arrêt pour réfléchir sur la réhabilitation des mines. Le problème a toujours été au cœur des réflexions mais elle est toujours d’actualité. En effet, le cadre législatif et règlementaire a toujours pris en compte la fermeture et la réhabilitation des mines. Un cadre institutionnel a été mis en place mais l’effectivité du processus de réhabilitation prend du temps à se mettre en place. Pourtant, la réhabilitation et la fermeture d’une mine fait partie intégrante de la chaine de valeur du projet minier et doivent se faire afin de garantir un après mine respectueuse de l’environnement et qui profitent aux communautés riveraines.
La prise en compte de la réhabilitation et la fermeture d’une mine dans le projet minier est faite depuis le début puisqu’elles découlent du plan de réhabilitation et de fermeture, une des exigences du dossier demande du permis. Ce plan présente les moyens les plus appropriés pour planifier et gérer les changements environnementaux et les effets socio-économiques induits par l’exploitation minière, comprenant notamment le nettoyage, le démontage et l’enlèvement des installations minières, le traitement et la réhabilitation du site, la surveillance post-réhabilitation, la reconversion éventuelle du site et la remise à disposition officielle du site, selon le Code minier de 2024.
Réhabiliter une mine fait appel à une pluralité de compétences au sein de la mine, de l’administration publique et des experts extérieurs. Elles ont un coût et nécessite une mise à jour régulière.
Une mine bien réhabilitée permet aux communautés de bénéficier de leur espace de production autrefois concerné par l’exploitation minière. Elle permet à la collectivité et à l’Etat de disposer des bâtiments et autres infrastructures par l’adaptation de ceux que la mine a utilisé.
Aujourd’hui, le Burkina Faso dispose de toutes les compétences pour un processus de réhabilitation de ses mines. A ces compétences d’ajoutent celles acquises avant le boom minier des années 2000 et des experts nationaux qui vendent leurs compétences à l’extérieur.
Placer ce thème au cœur de la réflexion au cours de la 7eme édition de la SAMAO est la manifestation de la prise de conscience du problème par les premières autorités du pays et leur volonté politique de le résoudre.
Le Burkina Faso a saisi cette opportunité pour faire l’état des lieux sur la question et a recueilli les avis, les suggestions et les recommandations des participants des autres pays. Il s’est également inspiré des bonnes pratiques des pays invités afin d’améliorer ses pratiques internes.
Elie KABORE
Directeur de Publication





