Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a organisé des séances de sensibilisation et d’information sur les opportunités d’investissement dans la fourniture des biens et services dans le secteur minier au Burkina Faso. Pour le ministère, ces différents échanges visent à expliquer les opportunités existantes, les cadres juridiques aux différents acteurs afin qu’ils s’approprient des offres de service. Ces premières séries d’échange ont concerné plusieurs acteurs de la ville de Ouagadougou et de Tenkodogo.

A Ouagadougou, avec l’administration des mines, les entreprises minières et les Fournisseurs des Biens et Services aux Mines, le ministre en charge des mines, Yacouba Gouba indiqué l’importance du volume des achats, et surtout de la part de marché à capter par le secteur privé national dans l’approvisionnement des sociétés minières.
Au cours de ses échanges qui ont lieu à l’occasion travaux des rencontres sectorielles de l’année 2025 sur la fourniture locale des biens et services aux mines, il n’a pas manqué d’encourager les différents acteurs à s’investir et à s’engager, car dit-il « la fourniture locale représente un moyen efficace pour accroître le chiffre d’affaires des entreprises nationales, générer des emplois et contribuer à la création de richesses au profit de l’économie nationale ». Le chef du département des mines a par ailleurs indiqué qu’au titre de l’année 2024, la somme totale des achats locaux est estimée à 1 199,521 milliards FCFA. De même, dans le secteur de l’énergie, une étude diagnostique menée en 2022, sur un montant global d’investissements évalué à 1 240,80 milliards F CFA entre 2016 et 2020, les entreprises privées nationales n’ont bénéficié que de 367,08 milliards, soit 29,58 % des marchés.

A Tenkodogo, dans la région du Nakambé, au cours d’un séminaire de vulgarisation sur les nouvelles dispositions du code minier et de la loi sur le contenu local, adoptées le 18 juillet 2024, la Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux (DAJC) du Ministère en charge des mines, a aussi échangé avec les acteurs sur les nouvelles reforme et innovations contenues dans le nouveau code minier et de la loi sur le contenu local. Pour Tousma Dodbzanga, Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux, ces innovations portent notamment sur la constitution d’une réserve nationale d’or, l’augmentation de la participation gratuite de l’État dans les sociétés minières, qui passe de 10 % à 15 %, la suppression des avantages fiscaux accordés aux sociétés minières pendant la phase d’exploitation, ainsi que le renforcement des pouvoirs des agents chargés du suivi et du contrôle des activités minières.

Le Gouverneur du Nakambé, le colonel Aboudou Karim Lamizana, a pour sa part fait savoir que malgré le fait que le secteur minier constitue aujourd’hui l’un des piliers de l’économie burkinabè, contribuant de manière significative aux recettes nationales et à la création d’emplois directs et indirects, « les entreprises locales du Nakambé demeurent encore peu représentées dans la chaîne de valeur minière, en particulier dans la fourniture de biens et services. ». Il a invité les différents acteurs à profiter du dynamisme retrouvé de l’activité minière dans la région, marquée par la reprise du gisement de Youga et l’entrée en exploitation de la mine Kiaka, pour s’approprier des offres de service.
Synthèses de Tiba Kassamse OUEDRAOGO
#Mines_Actu_Burkina








