Home Santé et sécurité au travail Les mines industrielles seraient devenues les nouvelles cibles des terroristes

Les mines industrielles seraient devenues les nouvelles cibles des terroristes

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Après les attaques de convois des sociétés minières, plusieurs incidents de sécurité ont été signalés autour des sites d’exploitation et d’exploration. Les terroristes semblent passer à un autre stade, selon le journal L’Economiste du Faso (N°444). Ils s’en prennent aux sites directement toujours selon le journal qui cite des exemples.

Le 9 juin 2022, la mine de Riverstone Karma a été la cible d’une attaque terroriste au petit matin. Riverstone Karma est située à Namissigma dans la province du Yatenga, région du Nord. Venus en grand nombre, les terroristes ont pu pénétrer dans le camp de Riverstone Karma le 9 juin 2022. L’attaque a causé la mort de 3 personnes, dont le Directeur des Ressources humaines de la mine, un employé et un élément des Forces de défense et de sécurité (FDS).

On déplore quelques blessés parmi les travailleurs. Plusieurs véhicules appartenant à la mine et aux travailleurs ont été incendiés. La riposte des FDS a limité les dégâts matériels. Cette riposte a permis de neutraliser plus d’une dizaine d’assaillants.

Riverstone Karma a employé 767 personnes, dont 799 hommes et 32 femmes en 2020. Au cours de la même année, elle a versé 13,138 milliards FCFA au budget de l’Etat en termes de taxes et impôts, ce qui représente 5,56% de la contribution du secteur minier en 2020.

Au titre des dépenses sociales, la mine a investi 2,772 milliards FCFA, dont 1,841 milliard FCFA pour le Fonds minier de développement local.

Trois jours avant cette attaque, soit le 06 juin 2022, des terroristes ont tendu une embuscade contre le convoi logistique de la mine de Semafo Boungou dans la région de l’Est. L’attaque a eu lieu à 5 km de la ville de Fada N’Gourma. Un militaire a été blessé suite à cette embuscade.

Non contents de n’avoir pas fait plus de dégâts, le lendemain 7 juin 2022, ils ont lancé des obus sur la mine de Boungou. Cette attaque à distance n’a pas fait de dégâts.

La mine de Semafo Boungou n’est pas à ses premiers incidents. EN rappel, un convoi de cette mine a été attaqué en novembre 2019. Le bilan fait état de 37 personnes tuées.

Avant ces incidents, la mine de SOMITA qui exploite Taparko dans la région du Centre-Nord a suspendu ses activités après avoir révélé des incursions sur le périmètre de la mine et reçu des alertes d’attaques sur ses convois. Sur l’axe Kaya-Dori, des engins explosifs ont causé la mort de plusieurs personnes, dont 2 passagers d’un car de transport en commun, 12 gendarmes et 3 policiers.

Pour toutes ces raisons, SOMITA a décidé de suspendre ses activités pour des raisons d’insécurité.

Bien avant SOMITA, la mine de Youga a suspendu ses activités après avoir été victime d’une attaque sur son site satellite de Ouaré le 30 janvier 2022. Une attaque qui a causé la mort de 3 policiers.

Enfin, en janvier 2017, après l’attaque d’un site minier de Progress minerals, une société de recherche, un géologue canadien a été enlevé. Son corps sans vie a été retrouvé loin du site.

« Après les attaques ciblées contre les agents de l’Etat, les Forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie, les installations téléphoniques, les symboles de l’Etat, les populations civiles, etc. les terroristes lancent des offensives contre des sites miniers industriels. La tournure des évènements n’augure rien de bien pour le Burkina Faso qui compte actuellement sur ce secteur pour collecter des recettes et créer des emplois. L’objectif des terroristes est de faire fuir les investisseurs et étouffer économiquement le pays », précise L’Economiste du Faso.

Synthèse de P B.

Lire la suite : https://www.leconomistedufaso.bf/…/insecurite-mines…/

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