La 2e édition de la journée de l’artisan minier (JAM) s’est tenue les 21 et 22 juillet 2023 à Gaoua dans la région du Sud-Ouest. Plusieurs associations d’artisans miniers ont participé à cette rencontre. El Hadj Ben Sékou Barro, représentant les artisans miniers a pris la parole au cours de la cérémonie d’ouverture. Il a énuméré les difficultés auxquelles sont confrontés les artisans miniers sont nombreuses.
Pour lui, l’exploitation artisanale de l’or emploie, de nos jours, environ un million de personnes procurant des revenus à plus de 03 millions de Burkinabè dans le pays. A cette 2eme édition de la JAM, ces artisans miniers, constitués en une trentaine d’associations ont marqué leur présence à travers, entre autres, des communications, des rencontres BtoB et des expositions. Les artisans miniers ont saisi l’occasion pour exposer leurs préoccupations et attentes aux autorités de la transition. « Ces préoccupations sont liées au faible encadrement et organisation du secteur ; la faible formalisation des acteurs, le caractère encore rudimentaire de certains moyens d’exploitation et de traitement, la cohabitation souvent difficile avec les populations riveraines et également avec les exploitants industriels et l’insécurité sur les sites », selon El Hadj Ben Sékou Barro.
La situation sécuritaire difficile que connaît le Burkina Faso a amené le Gouvernement à suspendre de façon temporaire les activités d’exploitation minière artisanale sur l’ensemble du territoire national.
Tout en comprenant le bien-fondé de cette mesure, les artisans miniers, toujours par la voix de El Hadj ben Sékou BARRO, ont sollicité un assouplissement de la mesure dans les zones surtout à faible défis sécuritaires. « Nous sollicitons également l’accompagnement sans faille de l’Etat par un encadrement de proximité et le renforcement de nos capacités opérationnels », a-t-il ajouté.
A travers le thème « Exploitation minière artisanale : quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombées socio-économiques du secteur ? », les artisans miniers ont formulé le vœu que de meilleures solutions soient trouvées pour que les exploitants de ce sous-secteur soient formalisés en vue d’une meilleure contribution à l’économie nationale.
La JAM est un cadre de promotion et de partage d’expériences et de bonnes pratiques en matière de technique, d’organisation, de gestion et de protection environnementale.
L’objectif est de réfléchir à une meilleure organisation de l’activité et des acteurs, afin de permettre d’assécher définitivement le financement du terrorisme à partir de cette activité.
