Mettant à profit la Journée de l’Artisan minier (JAM 2023), la Corporation nationale des Artisans et exploitants de petites mines du Burkina Faso (CONAPEM) a, à travers, une communication fait l’état des lieux de l’organisation et la gestion de l’artisan minier au Burkina Faso. La CONAPEM n’a pas manqué l’occasion de faire des recommandations pour une bonne gestion du secteur de l’activité minière.
Au cours de sa communication, la CONAPEM a fait un état des lieux de l’organisation du secteur de l’artisanat minier au Burkina Faso. En croire à la CONAPEM, le taux de mécanisation dans le domaine est de plus en plus à la hausse. Elle note égerment la récurrence de certaines pratiques telles que les grandes profondeurs des trous d’exploitation avec l’usage massif et incontrôlé de dynamites, de cyanure et de mercure. Au-delà de ses aspects, la corporation a fait cas d’une non effectivité de la décentralisation de l’administration des mines, de multiples suspensions dans l’attribution des titres et autorisations non-favorables à un désir réel de formalisation et de légalisation des artisans. La fréquence des enfants et mineurs sur les sites miniers et la crise sécuritaire ont aussi été des points soulignés par la corporation.
Suite à cette réalité du secteur minier artisanal et semi artisanal, la CONAPEM a formulé des recommandations pour une meilleure organisation du secteur. Elle appelle l’Etat à donner une définition claire des stratégies et à contextualiser la vision et les objectifs à atteindre à travers un calendrier prospectif de réalisation. Elle invite le gouvernement à proposer un nouveau modèle de gouvernance participative dans l’organisation et la gestion de l’artisanat minier, à accompagner par une administration minière décentralisée efficace et crédible. La CONAPEM invite l’Etat à la création de coopératives d’exploitation minières artisanales formelles (communales, régionales, privées, …) et à travailler à sécuriser les sites miniers.
En termes de politique, de stratégie et de législation minières, la corporation invite l’Etat à actualiser et à les adopter certains textes à la réalité actuelle des pratiques d’exploitation minière à petite échelle. En fonction du contexte sécuritaire, elle exhorte l’Etat à se fixer des objectifs notamment sur la mise en place des coopératives minières, de la mécanisation des sites minier et à avoir des estimations de production.
Le respect des délais légaux dans la délivrance des titres est aussi une des recommandations de la corporation. Pour ce faire, la CONAPEM appelle le gouvernement à une modernisation et à la mise à disposition des logiciels au cadastre minier pour le traitement des dossiers de demande de titres et d’autorisations d’exploitation à petite échelle de façon continue.
T O