Plus qu’une question communautaire, la question du changement climatique est une question préoccupante et sujet de nombreuses rencontres et sommets. Des réflexions sont menées dans le monde afin de trouver des solutions pour une adaptation à ce phénomène transversal et mondial. Au Burkina Faso, la question est aussi au cœur des initiatives collectives et individuelles. Dans un entretien accordé à un journal, Jérôme William Bationo, Coordinateur d’Africa Green Initiative et de l’initiateur d’Africa Green Week a abordé la question des changements climatiques et aussi fait des propositions pour de meilleures adaptations à ce phénomène.
Même si la question climatique est une actualité internationale, les conséquences sont plus ressenties sur le continent africain à entendre Jérôme William Bationo, Coordinateur d’Africa Green Initiative et de l’initiateur d’Africa Green Week qui prend les études du GIEC à témoin. « Les experts du GIEC et différents experts à travers le monde sont unanimes sur le fait que les changements climatiques auront des impacts négatifs sur le continent, principalement sur les pays au Sud du Sahara. », a-t-il fait savoir. Il indique que les conséquences des changements climatiques sont déjà visibles sur le continent africain. Pour preuve, il fait cas des innovations et des nouvelles habitudes que les populations adoptent dans ces conditions pour vivre. « Nous constatons de plus en plus que des populations sont obligées de trouver des mécanismes qui n’étaient pas prévus dans leur démarche, dans leur vie au quotidien. », a renseigné le Coordinateur d’Africa Green Initiative.
Jérôme William Bationo, note que les conséquences sont encore perceptibles auprès des Etats sahéliens comme le Burkina Faso, le Niger et le Mali qui sont dans une instabilité au plan sécuritaire et regorgent un nombre important d’éleveurs. De ses dires, les changements climatiques peuvent aussi au-delà de ses impacts sur l’environnement avoir des répercussions sur la santé humaine. « Il faut dire que ces changements climatiques ont des impacts sur la santé, sur les végétaux, sur les organismes animaux vivants, naturellement sur l’humain. », A-t-il fait noter.
Pour lutter effectivement et efficacement contre les changements climatiques en Afrique, il préconise des solutions : « Il faut d’abord expliquer le concept aux populations ce que sait que ce concept qui est populaire, dont tout le monde parle, mais dont on en sait très peu réellement de quoi il s’agit. », dit-il. Au-delà des campagnes de sensibilisation, il faut impliquer profondément les autorités. Pour lui l’urbanisation dans nos pays, les infrastructures que nous construisons doivent tenir compte de ces questions de changement climatique et des effets à venir.
A l’entendre face à ce phénomène, des initiatives d’adaptation endogène sont nécessaires, car il s’agit plus d’adaptation que d’une lutte contre le phénomène. « Il est important que les populations prennent à cœur ces questions et trouvent des solutions pour s’adapter, pour se réinventer, pour proposer de manière concrète aux autorités politiques des mécanismes pour qu’elles puissent prendre en compte ces questions de changement climatique. », a conclu Jérôme William Bationo, Coordinateur d’Africa Green Initiative et de l’initiateur d’Africa Green Week.
Tiba Kassamse OUEDRAOGO
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