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Africa Green Week : Les bonnes pratiques de la gestion environnementale des sociétés minières au centre des débats

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Au compte de la première édition de Africa Green Week tenue à Bobo Dioulasso du 11 au 14 octobre 2023, plusieurs thématiques en lien avec l’activité minière ont été au centre des communications. Kalid Kéré, Président du Forum Responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’est entretenu avec les participants sur le thème : « Gestion environnementale des sociétés minières : approches et bonnes pratiques RSE ».

Dans sa communication, le Président du Forum RSE, Kalid Kéré a tenu a renseigné que la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) était considérée comme une action philanthropique a l’origine dans les années 1950. Elle a évolué pour être considérée dans la décennie 1990 comme la contribution des entreprises au Développement Durable. Pour ce qui de la définition, de la RSE, il note que le contenu est variable en fonction des institutions ou des Etats.

Au Burkina Faso : « La responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique, qui contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ; prend en compte les attentes des parties prenantes ; respecte les lois en vigueur et est en accord avec les normes internationales de comportement, et qui est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations. », Kalid Kéré.

Le président du forum RSE n’a pas manqué de faire savoir que la RSE dans le secteur minier se pose aussi en termes d’impacts environnementaux, d’information technologique, de renforcement des capacités humaines et institutionnels, etc.

L’Etat assure le suivi et la régulation

Le communicateur du jour a rappelé que la RSE dépend des domaines d’intervention des entreprises. Pour ce qui concerne la gestion environnementale, à travers leur système de management environnemental (SME), les sociétés minières disposent de Politique en matière de protection de l’environnement et développement durable, de plan de suivi environnemental sur la qualité de l’air, les points d’eau, les vibrations, les émissions sonores, etc. Elles disposent en outre de plans de gestion des déchets, de la biodiversité et de réhabilitation des sites. L’Etat de son côté assure un contrôle et une régulation des Etudes d’impacts environnementale et sociales (EIES), des Plans de gestion environnementale et sociale (PGES) des mines. Des rapports d’activités trimestriels et annuels sont produits par les mines et déposés auprès du gouvernement. Un audit du système de gestion environnemental régulier est réalisé, des missions d’inspection environnementales par les ministères en charge des Mines et de l’Environnement sont organisées et les mines alimentent le fonds de réhabilitation environnementale.

Bonnes pratiques

En termes de bonnes pratiques, il a présenté le cas du bosquet dans le périmètre minier de la mine de Bagassi, exploitée par Roxgold et maintenant par Fortuna.

La mise en œuvre du projet minier a nécessité la coupe de près de 5 000 arbres. La mine a donc pris l’engagement de développer un programme de reboisement tout au long de vie du projet. Le PGES a prévu ainsi une plantation réussie de près de 5583 arbres. Chaque année, une campagne de reboisement est initiée avec la collaboration des communautés riveraines. An final, plus de 55 000 arbres ont été plantés depuis le début du projet. En termes d’impacts et de résultats, le taux de survie des espèces végétales est au-delà de 80 %. Les espèces plantées sont constituées d’espèces forestières (Acacia nilotica, Adansonia digitata, Moringa olifera, Parkia biglobosa) et fruitières (Mangiefera indica, Citrus limon, Anacardium occidentale). Ces espèces prennent en compte les espèces abattues lors de l’implantation du projet et les besoins exprimés par les populations. Les conclusions montrent une nette évolution de végétation dans la zone compensée et un repeuplement de la zone de conservation.

La deuxième bonne pratique provient de la mine d’Essakane à travers son « Fonds Fer » mis en place en 2016. Ce projet se base sur la vente aux enchères de la ferraille de sa déchèterie. Les recettes issues de la vente de cette ferraille servent à financer des projets de développement au profit des communautés originaires de la zone d’impact direct de la mine. Parmi les projets éligibles figurent des projets pour des sensibilisations en faveur de l’environnement. De 2016 à 2020, 176 projets ont été financés à hauteur de 200 millions FCFA au profit majoritairement des jeunes et des femmes avec de très bons résultats. La vente des résidus de fer est une alternative de financement durable des projets communautaires.

Kalid Kéré a conclu en indiquant qu’à l’échelle nationale, de nombreux défis sont à relever pour accentuer la contribution du secteur minier à la protection de l’environnement, notamment, l’expérience pratique de fermeture de la génération des mines qui vont fermer à l’horizon 2030. A l’échelle internationale, les années à venir, le secteur minier connaîtra de nombreux changements puisque les organisations mondiales et les marchés financiers considèrent la décarbonation à la fois comme une exigence et une responsabilité pour les organisations minières. En plus, les sociétés minières subissent de plus en plus de pressions de la part de diverses parties prenantes pour réduire leurs émissions afin de pallier le risque climatique. Il est établi que le secteur a un important rôle à jouer dans la transition énergétique et l’accélération pour l’atteinte des Objectifs de développement durables. D’où l’adhésion de beaucoup d’acteurs de l’industrie pour décarbonner leurs activités à l’horizon 2050 et contribuer à la lutte contre le changement climatique

Tiba Kassamse OUEDRAOGO

#Mines_Actu_Burkina

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