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Le rôle des Minéraux de transition dans l’avenir énergétique de l’Afrique en discussion à Accra

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La Conférence 2023 sur l’énergie de l’avenir (#FEC2023) a eu lieu les 25 et 26 octobre 2023 à Accra au Ghana sous le thème : « Ressources abondantes, choix durables et innovations : façonner le paysage énergétique de l’Afrique ». Organisée par Africa Center for Energy Policy (ACEP) (Centre africain pour la politique énergétique) basée au Ghana, en collaboration avec Oxfam, Publiez Ce que Vous Payez, Ford Fondation, la BAD, Africa_initiative, plusieurs communications ont été données au cours de ces 2 jours par différents experts.

La conférence est organisée à un moment où le débat sur l’exploitation des minéraux de transition, la transition énergétique, le changement climatique, l’utilisation des énergies propres, sont d’actualité.

En effet, l’Afrique regorge près de 30% des minéraux utiles pour les énergies propres. Le continent contribue à seulement 3% dans le réchauffement climatique. Il est pourtant le continent le plus pauvre en énergie. Comment la transition énergétique peut résoudre cette question de pauvreté énergétique utilie pour l’industrie ?

Pour le Dr. Yumkella Kandeh de la Sierra Leone a indiqué : « L’Afrique regorge une quantité importante de Minéraux de transition utiles pour l’énergie du futur. L’Afrique doit être le centre de la transformation des minéraux de transition par la production des batteries électroniques et des engrais pour l’agriculture ».

L’Afrique doit tracer son chemin en fonction de son contexte

Demba Seydi, Coordinateur régional Afrique de l’Ouest francophone de Publiez ce que Vous Payez (PCQVP) a indiqué que les politiques publiques sur l’énergie de l’avenir doivent être élaborées de manière participative pour prendre en compte les attentes des populations locales. Elles doivent être couvertes par une transparence totale avec des systèmes de reddition des comptes. Pour lui, l’Afrique doit développer des mécanismes durables internes pour financer la production de l’énergie propre parce que l’institution qui va financer l’Afrique va imposer son agenda.

Ils sont tous tenus ces propos au cours de 3 panels du premier jour. Le premier panel « Vers une transition juste : Que signifie la transition pour l’Afrique ? » a exploré les visions et orientations mondiales de la transition énergétique, en accordant une attention particulière aux particularités de l’Afrique. Les panélistes ont expliqué comment l’Afrique peut définir la transition énergétique en fonction de son contexte afin d’exploiter les opportunités économiques inhérentes. La deuxième session sur l’avenir des véhicules électriques a permis de comprendre que ces véhicules pourraient changer le visage du transport. Le passage des moteurs à combustion aux véhicules électriques est devenu un objectif critique pour de nombreux constructeurs automobiles et gagne rapidement du terrain. Cette évolution a suscité un débat sur l’avenir de l’Afrique.

Demba Seydi, Coordinateur régional Afrique de l’Ouest francophone de Publiez ce que Vous Payez (PCQVP)

La session 3 a porté sur le rôle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) dans une chaîne de valeur régionale pour les technologies de transition énergétique. La ZLECAF a été créée pour libéraliser le commerce des biens et des services entre les États parties. Cette libéralisation du commerce transfrontalier peut inciter les pays africains à développer leurs compétences clés tout au long de la chaîne de valeur des technologies liées à la transition énergétique. Cette session a examiné le rôle de la ZLECAF dans la mise en place d’une collaboration régionale efficace pour une transition transition juste et inclusive.

Le rôle des gouvernements et des entreprises dans la réduction de la pauvreté énergétique

A cours de deuxième journée (26 octobre 2023), deux sessions ont été animées dont l’un sur « Les stratégies d’accès des compagnies pétrolières nationales d’Afrique à l’énergie de l’avenir et l’autre sur « le rôle des gouvernements et des entreprises dans la commercialisation du gaz par une gestion efficace du méthane ».

Au moins 500 personnes ont participé à la FEC 2023. Ils sont issus des Partenaires de développement, des Chefs de mission et d’ambassades au Ghana, des Compagnies pétrolières et institutions financières internationales, des Institutions économiques régionales et internationales, des Groupes de réflexion internationaux/ONG, des Autorités de réglementation gouvernementales, des Organisations de la société civile, des Compagnies pétrolières et gazières nationales, du secteur privé, du milieu universitaire, des autorités traditionnelles, des médias, etc.

A propos de la conférence

La Conférence sur l’avenir de l’énergie (FEC), première du genre, remplace le Sommet annuel sur la gouvernance pétrolière en Afrique (AOGS) en tant que programme phare du Centre africain pour la politique énergétique (ACEP). Ce changement s’inscrit dans le cadre d’une orientation de la gouvernance du secteur de l’énergie, qui va au-delà de la gouvernance du pétrole et du gaz. Par conséquent, la FEC se consacre à l’exploration de la transition énergétique dans le contexte africain. Compte tenu de l’urgence mondiale de la transition énergétique et de l’abondance des ressources naturelles en Afrique, il y a un besoin impérieux de discussions à l’échelle du continent.

La FEC est une plate-forme permettant aux parties prenantes à l’intérieur et à l’extérieur de l’industrie de l’énergie en Afrique et au-delà de discuter d’approches efficaces et pratiques pour favoriser un développement durable et inclusif dans le secteur de l’énergie. C’est la raison pour laquelle les discussions au cours de la FEC 2023 ont été centrées sur la perspective africaine de la transition énergétique, en abordant les risques potentiels et en identifiant des solutions qui favorisent les avantages économiques. Elle a aussi examiné les besoins énergétiques de l’Afrique et l’éventail des technologies et des ressources qui peuvent réduire durablement la pauvreté énergétique et faire progresser la croissance industrielle.

Sur la base des points de discussion de la conférence, l’ACEP compte collabore avec des experts et des parties prenantes concernées pour élaborer un document de politique qui évalue de manière exhaustive les besoins énergétiques de l’Afrique et l’éventail des technologies et des ressources qui peuvent réduire durablement la pauvreté énergétique et faire progresser la croissance industrielle. Le document d’orientation conseillera les gouvernements africains sur les réformes réglementaires et les voies stratégiques pour façonner le paysage énergétique de l’Afrique.

Elie KABORE, Depuis Acrra

#Mines_Actu_Burkina

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