Les pays africains possèdent une part importante des réserves mondiales de ressources naturelles (pétrole, gaz naturel, diamant, or, uranium, cobalt, platine, cuivre, tantale). Elle représente à elle seule 30 % des réserves mondiales en pétrole, en gaz et en minéraux, selon des chiffres de l’ONG Natural Resources Governance Institute. Malgré ses ressources extractives, l’Afrique affiche un niveau de pauvreté très élevé.
Les pays africains producteurs de ressources extractives d’or, de pétrole, d’uranium, de terres rares, etc. sont classés dans parmi les plus pauvre dans l’Indice de Développement Humain.
C’est le cas du Niger, du Tchad, du Nigéria, de la Mozambique, de la République démocratique du Congo (RDC). La RDC est pourtant un des pays les plus riches en ressources extractives au monde. Les 118 entreprises extractives ont seulement contribué pour plus de 20 % au PIB et le pays est classé 175ème pays pauvre au monde sur 189 pays.
Une des raisons de cette situation est la mauvaise gestion des ressources naturelles exploitées. Le sous-sol appartient certes à l’Afrique mais les multinationales profitent des faiblesses des pays pour accroitre leur gain.
L’Afrique devrait disposer non seulement de cadres juridiques et institutionnels harmonisés sur l’exploitation minière mais aussi de textes harmoniser sur les contrats harmonisés, le règlement des litiges, etc.
Parmi les solutions à envisager, la mise à jour des informations géologiques afin de disposer d’une cartographie des réserves, le renforcement des centres de formation existants pour former sur des experts dans des domaines pointues, la mise en place d’une bourse de valeur minière avec les privés nationaux, la création d’un marché régional ou africain des ressources minières, la prise de mesures incitatives pour la transformation des ressources extraites (surtout les minéraux de transition), la collaboration entre pays pour mieux maitriser l’exploitation artisanale et améliorer son apport dans l’économique, la prise en compte des questions environnementales et sociales, etc.
Les pays Africains doivent donc changer de paradigme parce qu’aucun pays pris individuellement ne peut réussir seul.
Le rôle des Etats dans ce changement est capitale. Chaque Etat doit se charger de la mise en exerce de son potentiel minier et chaque dirigeant devrait faire preuve de volonté politique pour mettre en œuvre ce qui existe comme cadre légal parce qu’au niveau national, plusieurs pays ne respectent pas les décisions prises dans le secteur extractif.
Elie KABORE
#Mines_Actu_Burkina