Le jeudi 28 mars 2024, le Segun Tomori porte-parole du ministère nigérian du Développement des minéraux solides, a annoncé que le Nigeria n’accordera de nouveaux permis d’exploitation minière qu’aux entreprises qui présenteront un plan de transformation locale des minerais, conformément à de nouvelles lignes directrices en cours d’élaboration. Cette décision entre dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à accroître la contribution du secteur minier à l’économie nationale. « Le Nigeria offrira des incitations aux investisseurs, notamment des exonérations fiscales sur l’importation d’équipements miniers, facilitera l’obtention de licences de production d’électricité, autorisera le rapatriement total des bénéfices et renforcera la sécurité. En échange, nous devons examiner leurs projets d’installation d’une usine et la manière dont ils ajouteront de la valeur à l’économie nigériane », a laissé entendre le porte-parole du ministre du Développement des minéraux solides.
En rappel, le Nigeria compte 44 minéraux solides dont l’or, le minerai de fer, le charbon, l’étain, le zinc, le nickel et le lithium répartis sur plus de 500 sites.
La valeur de ces minéraux est estimée à 700 milliards de dollars (plus de 425 000 milliards de FCFA), selon des officiels nigérians. Cependant, le secteur n’a contribué qu’à 0,45% du PIB en 2020, d’après l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans l’optique d’accroître la contribution du secteur minier à l’économie, le gouvernement nigérian prévoit de délivrer de nouveaux permis et d’offrir aux investisseurs une participation de 75% au moins dans la Nigerian Solid Minerals Corp, une compagnie dédiée aux minéraux solides qui aura pour mission d’exploiter l’énorme potentiel minier du pays.
Georges YOUL
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