Ouagadougou abrite un atelier régional de formation sur les « Matériaux bas carbone et valeur ajoutée aux minéraux de développement » les 24 et 25 septembre 2024. Organisé par la Direction générale des Carrières, avec l’appui du Programme ACP-UE en faveur des minéraux de développement et du PNUD Burkina, cet atelier d’échange et de renforcement des capacités réunit une dizaine de pays africains dont le Burkina Faso se tient en marge de la 6e édition de la Semaine des Activités Minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO). L’atelier vise à créer un cadre opportun de résolution des besoins en matière d’encadrement et d’appui technique et financier des jeunes et des femmes engagés dans l’exploitation artisanale et la promotion des minéraux du développement.

Il réunit des experts internationaux pour accroître les connaissances et la sensibilisation sur les aspects techniques des matériaux à faible teneur en carbone, notamment la recherche, la fabrication et l’adoption de matériaux à faible teneur en carbone, l’architecture respectueuse de l’environnement et intégrée socialement, et proposera des pistes pour la promotion et la vulgarisation de ces matériaux.
À entendre Arsène Tiendrebeogo, Directeur général des carrières, l’objectif de cet atelier est de valoriser et de divulguer les matériaux bas carbones. Il renseigne qu’après le forum, les participants bénéficieront d’une formation pratique qui devrait aboutir sur la construction d’un bâtiment témoin au sein de la direction générale des carrières. Des pays bénéficiaires de ce programme ACP-UE, il note la présence effective du Cameroun, du Sénégal, du Nigeria, du Togo et la Guinée.
Un programme de 2 semaines
Doulaye Sanou, président du comité national d’organisation de la 6e édition de la SAMAO et secrétaire général du ministère des mines a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier le 24 septembre. Pour lui : « La résolution des besoins spécifique du sous-secteur permettra aux artisans des carrières et promoteurs d’accéder aux meilleures pratiques, aux équipements et aux matières premières de qualité pour le développement de leurs activités ». Il indique qu’il devrait engendrer une optimisation de leurs revenus et une amélioration de leurs conditions de vie. Au-delà de cet atelier de 2 jours, d’autres activités se dérouleront pendant 2 semaines. Le secrétaire général du ministère des mines a rappelé que durant ces 2 semaines, les participants venus des pays bénéficiaires du programme seraient amenés à découvrir des technologies de transformation de dernière génération, la valeur ajoutée aux minéraux et ses impacts sur le développement économique local. De ses attentes, Doulaye Sanou a insisté sur un meilleur outillage des différents acteurs afin que ces derniers servent de relais dans les différentes localités pour une meilleure valorisation des matériaux locaux, gage d’un développement économique local participatif, en phase avec les défis environnementaux.

Former et d’équiper les producteurs et les acteurs des communes pilotes afin que leurs activités soient le moins dégradant sur l’environnement
Pour Eloi Kouadio IV, représentant résident adjoint du PNUD au Burkina Faso, il s’agira de former et d’équiper les producteurs et les acteurs des communes pilotes de Toussiana, Dano, Tchériba, Toécé et Tiébélé afin que leurs activités soient le moins dégradant sur l’environnement. Il note par ailleurs que les participants seront outillés sur une meilleure contribution au développement durable par l’usage de matériaux bas carbone dans la construction et la promotion de l’urbanisme au Burkina Faso.
P B
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