
Le contenu local est considéré comme un moyen de lutter contre le « syndrome hollandais » avec pour but de favoriser l’intégration économique de l’industrie minière, selon Zéphirin Zongo, Secrétaire technique du Contenu local et de la promotion des investissements (SP- CLPI). Pour lui, le contenu local consiste en l’utilisation des capacités nationales pour créer de la valeur ajoutée, afin d’accroître l’impact du secteur minier sur l’économie nationale. Au Burkina Faso, le contenu local est défini comme « l’ensemble des activités portant sur le développement des capacités locales, l’utilisation des ressources humaines et matérielles locales, le transfert de technologies, la sous-traitance des entreprises, des services et produits locaux, le capital des nationaux et la création de valeurs additionnelles mesurables à l’économie locale ».
Le décret en vigueur sur le contenu local est celui de 2021 qui porte fixation des conditions de la fourniture locale dans le secteur minier, pris en application des dispositions de l’article 101 du Code minier de 2015 et portait spécifiquement sur la fourniture locale. En effet, la thématique du contenu local comprend la fourniture locale de biens et services aux mines, l’emploi des nationaux, la valorisation et la transformation locales des produits miniers, ainsi que la propriété des entreprises (promotion des investisseurs nationaux).
Pour le ST, le décret a permis d’établir des exigences claires applicables aux sociétés minières et leurs sous-traitants, notamment, la transmission de leurs prévisions d’achats de biens et services à l’administration des mines ; la transmission des rapports d’exécution des plans d’approvisionnement ; l’encadrement du recours à des prestataires non conformes à la règlementation par l’institution de dérogations et d’autorisations d’approvisionnement sur le marché étranger ; l’établissement d’une liste de biens et services pour lesquels des quotas minima doivent être respectés au profit des entreprises burkinabè.
En termes de bilan, il peut être relevé l’encadrement des pratiques relatives à la fourniture locale par les sociétés et l’intérêt que celles-ci accordent de plus en plus à ces exigences ; l’intérêt de plus en plus grandissant des Burkinabè pour la fourniture de biens et services en lien avec la règlementation (laboratoires, fourniture de la chaux, carburant, etc.).
A titre d’illustration, pour l’année 2022, il indique que sur un total d’achats de biens et services s’élevant à environ 933 milliards FCFA, environ 380 milliards FCFA ont été réalisés auprès d’entreprises d’intérêt burkinabè.
Pour 2023, les données provisoires indiquent que sur près de 1 187 milliards FCFA d’achat total de biens et services par les sociétés minières, les entreprises burkinabè ont pu réaliser 448 milliards FCFA.
Le décret a également permis de constituer un répertoire d’environ mille six cent (1. 600) entreprises intervenant dans diverses catégories de prestations de services et de fournitures de biens aux mines.
Il est question de mise en place d’une bourse sur le contenu local. Pour Zéphirin Zongo, l’un des défis majeurs du contenu local demeure l’accès à l’information et le renforcement des capacités des PME/PMI burkinabè pour leur permettre d’accroître la part des marchés des mines au profit des nationaux. La bourse des achats locaux se présente comme l’une des solutions à même de relever ces défis.
La bourse qui est envisagée sera une plateforme virtuelle de mise en relation d’affaires des donneurs d’ordres et sous-traitants aux fournisseurs miniers. Elle devra permettre de prendre en compte les dimensions de développement du contenu local, notamment, l’approvisionnement local en biens et services par les entreprises locales et le renforcement des capacités techniques, financières et de gestion des fournisseurs de biens et services miniers.
En outre, elle permettra d’informer les décideurs sur la conception des programmes ciblés, en vue d’améliorer la qualité de l’offre locale et accroître le nombre de sous-traitants/ fournisseurs locaux dans le secteur minier, industriel et autres secteurs stratégiques de l’économie nationale au Burkina Faso.
O T K
#Mines_Actu_Burkina
Bonjour Monsieur ou Madame j’ai suis Mr Abdoulaye Toure opérateur grue mobile miné d’où Séguéla