La mine de Mana est exploitée par Endeavour Mining. Au cours des 9 premiers mois de l’année 2024, la production des 3,326 tonnes d’or de la mine a été réalisée à des coûts moyens de 1 756 dollars l’once, contre 1 408 dollars l’once sur la même période une année plutôt. Mana exploite du minerai à ciel ouvert et en souterrain.
L’augmentation des coûts de production en 2024 s’expliquerait par l’augmentation des activités minières souterraines, des royalties de plus en plus élevées dues à la hausse des prix de l’or et à l’augmentation des coûts de traitement, en raison d’une dépendance accrue à l’égard de l’énergie autoproduite au premier semestre 2024. Le recours à l’énergie autoproduite a été une solution pour atténuer l’impact des délestages survenus au premier semestre de l’année.

Les coûts élevés de production au cours des 9 premiers mois de l’année 2024 ont cependant été atténués par de bonnes teneurs de 2,19 grammes la tonne et un bon taux de récupération de l’usine à 88%. L’augmentation des teneurs explique la légère hausse de la production entre janvier et septembre 2024. A la même période, en 2023, la production a été arrêtée à 3,283 tonnes.
A la même période, en 2023, les teneurs étaient de 1,86 gramme la tonne. On note une augmentation entre les 2 années. Les teneurs moyennes ont augmenté en 2024, en raison de l’extraction et du traitement de minerai à plus haute teneur provenant du gisement souterrain de Siou.
Au cours des 9 premiers mois de l’année, Mana a vendu 3,333 tonnes, générant des recettes de vente de 147,420 milliards FCFA.
Mana a payé sur la période, 5,28 milliards FCFA de taxes et d’impôts au Burkina Faso, contre 12,780 milliards FCFA une année plus tard. L’augmentation des coûts de production et des royalties expliquerait en partie cette grande baisse.
Mana reste cependant sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de production pour l’exercice 2024, situés entre 4,665 et 5,287 tonnes d’or. Les coûts de production devraient également baisser au 4e trimestre 2024, en raison de la fin de la dépendance à l’égard de l’énergie autoproduite et de la disponibilité de l’énergie du réseau.
Pierre BALMA
#Mines_Actu_Burkina








