En décembre 2024, le Natural Resource Governance Institute (NRGI) a réuni plusieurs acteurs au Bellagio Center de la Fondation Rockefeller pour identifier les étapes à prioriser pour soutenir un développement économique équitable dans les pays producteurs de minéraux à revenu faible et intermédiaire.
Le groupe a examiné le récent rapport du Groupe d’experts du Secrétaire général des Nations unies sur les minéraux critiques de la transition énergétique, en particulier, la recommandation 1 du rapport visant à la création d’un « groupe consultatif d’experts de haut niveau pour faciliter un dialogue multipartite sur le thème « Accélérer la transition énergétique critique : les minéraux, valeur ajoutée vers l’équité ».
Cap sur les priorités du Groupe consultatif d’experts de haut niveau des Nations unies
Le Groupe d’étude du Secrétaire général rassemble des gouvernements, des organisations intergouvernementales et internationales, l’industrie et la société civile, afin d’élaborer un ensemble de principes communs et volontaires visant à instaurer la confiance, à guider la transition et à accélérer la course aux énergies renouvelables. Il cherche à instaurer la confiance entre les gouvernements, les communautés locales et l’industrie, en abordant les questions relatives à l’équité, à la transparence, à l’investissement, à la durabilité et aux droits de l’Homme.
Le groupe travaille selon la vision du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres qui souhaite « Un monde alimenté par les énergies renouvelables est un monde avide de minéraux critiques. Pour les pays en développement, les minéraux critiques sont une opportunité cruciale pour créer des emplois, diversifier les économies et augmenter considérablement les revenus. Mais seulement s’ils sont gérés correctement. La course à la neutralité carbone ne peut pas écraser les pauvres. La révolution des énergies renouvelables est en cours, mais nous devons la guider vers la justice ».
Minéraux critiques et tensions géopolitiques
Les minéraux essentiels de la transition énergétique tels que le cuivre, le lithium, le nickel, le cobalt et les terres rares sont des composants essentiels de nombreuses technologies d’énergie propre en plein essor d’aujourd’hui, qu’il s’agisse d’éoliennes, de panneaux solaires, de véhicules électriques ou de batteries de stockage. La demande de minéraux critiques devrait presque tripler d’ici 2030, alors que le monde passe des combustibles fossiles aux énergies renouvelables, afin de réduire les émissions mondiales de dioxyde de carbone à zéro d’ici 2050. En l’absence d’une gestion adéquate, la demande croissante de minéraux critiques risque de perpétuer la dépendance aux matières premières, d’exacerber les tensions géopolitiques et les défis environnementaux et sociaux, notamment, les impacts sur les moyens de subsistance, l’environnement, la santé, la sécurité humaine et les droits de l’Homme, et peut saper les efforts de transition énergétique. Il est crucial de s’assurer que les pays et les communautés locales dotés de ces ressources sont ceux qui en bénéficient le plus.
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