La mine d’Essakane au Burkina Faso a produit au total 2,954 tonnes d’or au premier trimestre 2025. Une production qui est en baisse par rapport à la production du dernier trimestre 2024 où la société a enregistré 4,074 tonnes d’or, comprenant les 90% de parts d’Essakane et les 10% de l’Etat. La baisse de la production entre les 2 périodes est de 1,119 tonne, représentant un taux de 27%. La situation s’explique principalement par la baisse de la teneur au fur et à mesure que les activités minières progressent. Selon Iamgold Corporation qui a publié ces informations le 6 mai 2025 depuis Toronto, les teneurs se sont établies à 1,21 gramme la tonne ce trimestre contre 1,54 gramme la tonne le trimestre précédent. Les taux de récupération de l’usine 88%.
Sauvée par la hausse du cours de l’or
Au cours de ce premier trimestre, les coûts totaux de production d’Essakane se sont établis à 1 846 dollars l’once contre 1 312 dollars l’once au dernier trimestre 2024, en raison surtout de la baisse de la production et de vente d’or mais aussi en raison de la hausse des taux de perception des royalties.
Le prix moyen de vente de l’or au cours de ce trimestre a été de 2 898 dollars l’once en hausse par rapport au dernier trimestre 2024 où il était à 2 092 dollars l’once. Cette hausse du cours de l’or a permis d’atténuer l’impact de la baisse de production puisque malgré la baisse de la production, le chiffre d’affaires de vente de l’or a augmenté. La vente a rapporté 166 milliards FCFA au premier trimestre 2025 contre 163 milliards FCFA au trimestre précédent.
La production 2025 devrait se situer entre 12, 441 et 13,685 tonnes d’or
Pour le reste de l’année 2025, la production totale à Essakane devrait se situer entre 12,441 et 13,685 tonnes d’or. L’usine devrait fonctionner conformément au plan actuel.
Les coûts de production devraient se situer entre 1 675 et 1 825 dollars l’once, au-dessus des coûts pour 2024, en raison de la baisse de la production et de l’augmentation des dépenses locales. Ces dépenses locales comprennent les dépenses de sécurité, le financement des programmes communautaires, les frais de permis et les taxes.
« La situation sécuritaire au Burkina Faso et dans les pays voisins continue d’exercer des pressions sur les chaînes d’approvisionnement, bien qu’avec un impact réduit et qu’il n’y ait pas eu d’interruption d’activité connexe en 2024 et au premier trimestre 2025. La Société continue de prendre des mesures proactives pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel dans le pays et ajuste constamment ses protocoles et les niveaux d’activité sur le site en fonction de l’environnement de sécurité. La Société continue d’investir dans l’infrastructure de sécurité et de la chaîne d’approvisionnement dans la région et sur le site minier. De plus, il engendre des coûts supplémentaires pour amener les employés, les entrepreneurs, les fournitures et les stocks à la mine », indique Iamgold dans son communiqué.
Elie KABORE #Mines_Actu_Burkina








