L’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso depuis 2009. La remontée progressive du cours de l’or sur le marché international depuis le Brexit profite au Burkina Faso. L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF) a publié son rapport 2023 où les chiffres clés du secteur minier burkinabè sont présentés.
En 2023, le Burkina Faso a produit 57,35 tonnes d’or (56 857 kg d’or industriel et 0,490 tonne d’or artisanal) et 7,49 tonnes d’argent. Il a également produit du phosphate et des substances de carrières, dont le granite, le calcaire dolomitique, le sable, le basalte et des Tufs.

Essakane est le plus grand producteur d’or et le plus grand contributeur en termes d’impots et taxes
Les principaux producteurs industriels d’or sont Essakane SA avec 12,92 tonnes (22,7 % de la production totale industrielle), évaluées à 480 milliards FCFA, Houndé Gold SA avec 9,78 tonnes (17,2 %), pour une valeur de 370 milliards FCFA et SOMISA et Bissa Gold suivent avec des productions respectives de 7,09 tonnes (12,5 %) et 6,19 tonnes (10,9%).
La production artisanale, estimée à 0,49 tonne, reste faible par rapport aux 15 détenteurs de permis d’exploitation semi-mécanisée et aux 7 autorisations d’exploitation artisanale en 2023.

Les exportations de l’ensemble de la production du secteur ont rapporté des recettes de 2 133,18 milliards FCFA. Sa contribution aux exportations a évolué. Elle passe de 73,3% en 2022 à 75,5% en 2023.
En 2023, les entreprises du secteur extractif ont versé 594,82 milliards FCFA à l’Etat burkinabè. Dans ce montant, la contribution des sociétés minières s’élève à 521,50 milliards FCFA, soit 87,7% des paiements totaux du secteur extractif. Les 73,32 milliards FCFA restants, soit 12,3% des paiements globaux, représentent la contribution des entreprises sous-traitantes minières. Le secteur extractif a représenté 20,9% des recettes budgétaires en 2022, contre 20,1% en 2023.

Contribution dans le PIB: 14,5% en 2022 à 14,8% en 2023
La contribution du secteur extractif au produit intérieur brut est passée de 14,5% en 2022 à 14,8% en 2023. Quant aux emplois, ils sont passés de 20 176 en 2022 à 19 993 en 2023. Cette contribution représente 2,1% des emplois du pays en 2022, contre 2% en 2023.

Aux termes du rapport 2023, des constatations sont été faites, dont l’absence de cadre règlementaire pour le suivi des coûts d’investissement et d’exploitation qui expose le Burkina Faso à des risques d’optimisation fiscale, limitant la mobilisation des ressources. Pour remédier à cette situation, le rapport a recommandé d’instaurer un audit systématique des coûts avant production pour valider la base d’amortissement, de renforcer le contrôle conjoint de la Direction générale des Impôts et de la Direction générale des mines et de la géologie pour assurer la cohérence des déclarations et exiger la divulgation publique des coûts miniers par projet.*
Elie KABORE
#Mines_Actu_Burkina








