Somda Bonaventure, Directeur de la Commercialisation et de la clientèle de la Société nationale des substances précieuses (SONASP) a animé un panel à Accra au cours du Sommet « Mining in Motion ». Sa communication a porté sur le financement de l’exploitation artisanale. Il a indiqué que l’Etat burkinabè a créé le Comptoir burkinabè des métaux précieux avant de le dissoudre au début des années 90 à la faveur de la libéralisation du secteur. Toutefois, le Burkina Faso ne s’est pas préparé, ce qui a entrainé une dégradation de l’environnement et une fraude massive de l’or. En 2015, l’Etat est revenu pour encadrer le secteur artisanal avec la création de l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi – mécanisés (ANEEMAS).
En 2023, une autre volonté politique plus accrue pour mieux structurer le secteur a été affirmée afin de renforcer l’encadrement et la commercialisation. La mise en œuvre de cette volonté politique a conduit à la création de la SONASP comme un comptoir d’achat et un guichet unique d’exportation de l’or. La SONASP est la seule structure d’exportation de l’or artisanale et à petite échelle. L’impact de la mise en place de la SONASP a été immédiat. En 2022, seulement 519 Kg d’or artisanal ont été déclarés contre 491 Kg en 2023. Après la mise en place de la SONASP, 8 tonnes d’or ont été collectés en 2024 et 10 tonnes d’or collectés entre janvier et 31 mai 2025. Le potentiel est important dans le secteur artisanal. Si la tendance se maintient, le Burkina Faso va collecter de l’or d’une quantité jamais égalée.
Pour accompagner le secteur, des allégements du régime juridique des mines semi-mécanisées ont été opérés dont l’institution d’une simple notice environnementale dans le dossier de demande du permis en lieu et place d’une étude d’impact environnementale et sociale qui est plus lourd à réaliser. L’exploitation artisanale et semi-mécanisée est réservée exclusivement aux nationaux.
La création d’un fonds de garantie dans la loi sur le contenu local est une solution endogène au financement de l’exploitation minière artisanale.
Elie KABORE, de retour d’Accra
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