Kiello Gani Aissata Djamila, étudiante en Mines et Carrières est également très engagée dans la promotion des femmes dans le secteur minier. Membre active de l’AFEMIB, elle est passionnée par l’impact que les femmes peuvent avoir dans les métiers techniques et elle s’investit activement pour ouvrir des voies aux jeunes filles dans ce domaine.
Pourquoi avoir choisi des études dans le domaine minier ?
J’ai choisi le domaine minier parce que je voulais comprendre et maîtriser les ressources naturelles de notre pays, afin de participer à leur exploitation responsable. Le secteur minier est souvent vu comme masculin, mais je crois profondément que les femmes ont leur place et un rôle essentiel à jouer dans ce domaine stratégique pour le développement du Burkina Faso.
Quels sont vos projets après les études ?
Après mes études, j’ambitionne de poursuivre un master puis une thèse idéalement dans un pays où les mines ont fait bon feu, pour approfondir mes compétences en valorisation des produits d’exploitation minière. À long terme, je souhaite créer ma propre structure qui alliera expertise minière, environnement et bien-être communautaire. Je veux aussi continuer à m’impliquer dans l’entrepreneuriat féminin avec ma marque de produits capillaires, LÔBÔ, et encourager d’autres jeunes filles à croire en leurs rêves.
Quelles sont les difficultés que rencontrent les filles étudiantes en mine ?
Les filles étudiantes en filière minière rencontrent de nombreuses difficultés : le manque de modèles féminins, les stéréotypes liés au genre, le harcèlement, la charge sociale (surtout quand on vient de familles modestes), et parfois le manque de confiance en soi dans des environnements majoritairement masculins. Il y a aussi des défis financiers pour poursuivre des études avancées, notamment à l’étranger.
Avez-vous des propositions de solutions ?
Il faut multiplier les programmes de mentorat, accorder des bourses spécifiques aux jeunes filles en sciences, organiser des campagnes de sensibilisation sur l’égalité des chances, et renforcer les réseaux de solidarité féminine dans le milieu universitaire et professionnel. Il serait aussi bénéfique de valoriser les parcours de femmes déjà actives dans le secteur minier pour inspirer les plus jeunes d’où mon intérêt particulier pour l’émission « Femme dynamique » initié par AFEMIB.
Avez-vous un mot à l’endroit des autres jeunes filles ?
Je veux dire à toutes les jeunes filles qu’aucun rêve n’est trop grand. Quelles que soient les difficultés, il est possible de réussir dans un domaine dit «masculin» si on est passionnée, déterminée et bien entourée. Je remercie l’AFEMIB pour son engagement et cette belle reconnaissance. Et je reste disponible pour inspirer, guider et soutenir celles qui souhaitent suivre cette voie.
PB
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