Cissé Fatbintou est née et grandie à Ouagadougou. Elle réside actuellement à Houndé et est la présidente du groupement féminin « Rawelgue Boudou ». Elle explique comment les femmes se sont organisées pour être bénéficiaires d’un marché de fourniture de services à la mine de Houndé Gold.
Fatbintou Cissé, résidente à Houndé avec sa famille, est partie d’un constat : « La mine est installée dans notre environnement. Elle a occupé une partie de nos terres cultivables que nos maris exploitaient pour subvenir aux besoins de nos familles. Voyant nos ressources diminuer, nous les femmes, nous nous sommes organisées en groupement et nous avons plaidé auprès de la mine ». Elle informe que grâce à l’intervention de certaines bonnes volontés, le groupement a pu décrocher un marché de nettoyage à la mine. Les rémunérations reçues, bien que modestes, aident les femmes dans les ménages. Une partie de cette rémunération est aussi utilisée pour mobiliser d’autres filles et femmes pour le nettoyage des lieux publics comme le centre de Santé. « Je ne peux pas dire que le travail ne me profite pas ou ne profite pas à ma famille. Mais je prie Dieu pour que les autorités puissent encore nous soutenir. Si j’avais plus de moyens, j’allais mobiliser les femmes et les jeunes filles afin de nettoyer toute la ville de Houndé et la rendre plus propre ». Elle espère décrocher plus de marchés avec la mine de Houndé Gold mais aussi avec d’autres structures. En 2024, le sous-traitant de Houndé Gold, ATS, dans le cadre de l’autonomisation des femmes de la communauté, a mis en œuvre un projet de formation en teinture au profit du groupement. Fatbintou Cissé a reconnu que la formation initiée par ATS a permis aux femmes de saisir d’autres opportunités. Elles ont introduit la teinture comme une nouvelle activité économique dans la communauté de Koho.
EK
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