- Un potentiel non négligeable mais pas assez exploité
- Des roches, des minéraux et de matériaux de constructions identifiés
- 8900 emplois créées
- Des ressources insuffisamment exploitées
Le potentiel géologique et minier du sous sol burkinabé est assez important et diversifié. Cependant, le secteur des carrières semble méconnu et pourtant pourvoyeur d’emplois et de richesses. Ces minéraux restent négligés dans les approches de développement dans la plupart des pays subsahariens et le secteur reste dominé par l’artisanat.
Les substances de carrières sont également connues sous l’appellation substances utiles. Elles sont des substances minérales non métalliques que l’on peut regrouper en trois catégories. Il s’agit des minéraux industriels, des roches industrielles et des matériaux de construction.
En effet l’article 22 du Code minier considère comme substances de carrières, les gîtes de matériaux de construction, d’empierrement et de viabilité, d’amendement pour la culture des terres servant à l’industrie céramique.
Roches, minéraux et matériaux de constructions
Selon la banque de données sur les substances de carrières mise à disposition par le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina Faso (BUMIGEB), les roches industrielles présentes au Burkina Faso sont entre autres le phosphate, le calcaire à ciment, le calcaire dolomite, l’argile commune et le kaolin, silice à usage industriel (sable blanc).
A titre d’exemple les gites de phosphates sont à Kodjari (Tapoa) avec des ressources estimées à 100 millions de tonnes à une teneur d’environ 30% en P2O5. Aloub-Djouana (Tapoa) les ressources en phosphate estimées entre 25 et 45 millions de tonnes à une teneur de 20% en P2O5. La gîte de Arly (Tapoa) : réserves estimées à 2 700 000 tonnes de minerai.
Concernant les minéraux industriels présents au Burkina Faso, on retrouve le Feldspath (des pegmatites), le Graphite, le Talc. Pour ce qui est des matériaux de constructions, il y a les granites et roches similaires, les pierres ornementales, la latérite, les granulats (graviers, sable).
En termes d’emplois créés, on estime à au moins 900 dans les carrières industrielles, 8 000dans les carrières artisanales.
La contribution des carrières au budget de l’Etat est importante mais insuffisante.
Bien que disponibles au Burkina Faso, ces ressources ne sont pas suffisamment exploitées. En effet, c’est le cas des granites et roches similaires, qui avec un potentiel estimé à plus de 500 sites, ne sont pas suffisamment mise en valeur.
Par ailleurs, la situation des autorisations à la date du 30 mai 2020 indique que les autorisations industrielles valides étaient comme suit ; 23 carrières en exploitation effective, 11 en arrêt d’activités, une quarantaine en attente d’exploitation, une vingtaine de demandes en cours. Pour ce qui est des autorisations semi-mécanisées, il y avait une dizaine de demandes en instance à la date du 30 mai 2020.
Rachid Ouedraogo
#Mines_Actu_Burkina